Tribune du Hussard Solitaire - Plaidoyer "Pro bono" : "Libérons provisoirement Vital Kamerhe...!" Manifeste de conscription pour la grande guerre contre le coronavirus de l'endémie de la corruption COVIDEC-60"
Tribune du Hussard Solitaire - Plaidoyer ‘‘Pro bono’’ : « Libérons provisoirement Vital Kamerhe … ! »
La Cour :❅Locataires et Squatters des palais de la République ❅Dirigeants empathiques et hommes de bonne volonté ❅Dignitaires ecclésiastiques ❅Élites religieuses et morales, élites intellectuelles et scientifiques, élites artistiques, élites techniques, élite politique ❅Leaders des Corporations professionnelles et syndicales ❅Leaders d’opinion.
La Cause: Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts ! Ratissons plus large; neutralisons tous les prédateurs du Trésor congolais de tous âges politiques à travers les mailles des filets des forces spécialisées de quêteurs, limiers et veneurs du coronavirus de l’endémie de la corruption « COVIDEC-60 » !
Plaideur ‘‘ Pro Deo ’’ : Ir. Jean-Louis BONGUNGU Loend’a-Namba Jelo, le Hussard Solitaire.
R.D. CONGO-OPERATION MAINS PROPRES - RELAXONS PROVISOIREMENT VITAL KAMERHE ET CONSORTS !
Vérité, Justice & Réconciliation - Cap vers le littoral de Bulambemba…! Avançons en eau profonde et dans les bois et taillis noirs…! Lâchons filets et limiers et traquons les tanières !
À la barre, « Les accusés de l’île Bulambemba »!
RDC 2020 – MANIFESTE DE SURVIE
« Manifeste de conscription pour la grande guerre contre le coronavirus de l’endémie de la corruption COVIDEC-60. »
PRIÈRE PRÉLIMINAIRE- R.D. CONGO 2020 : SURVIE OU EFFONDREMENT DU CORPS SOCIAL ?
Le bistouri de Docteur Che Guevara aiguisé pour la dissection du corps social congolais gangrené par le coronavirus de la corruption & affections opportunistes - Anamnèse pour une laparotomie doublée d’une craniotomie diagnostique.
« Rester neutre face à l’injustice, c’est avoir choisi son camp, soutenir le statu quo » (Desmond Mpilo Tutu)
§ Quand l’Indépendance (du 30 juin 1960) prendra-t-elle fin ? Je me suis retrouvé en campagne pour la députation nationale en 2006 et en 2018 dans la Circonscription électorale de Befale, Provinces de l’Équateur (avant le découpage) et de la Tshuapa. Befale fut une des vingt-six zones d’action massive du Fonds du Bien-Être Indigène au Congo, au Ruanda et au Burundi (FBI).
S’inspirant alors des réalisations française et britannique en matière de l’amélioration des conditions des populations rurales du Congo et du Ruanda-Urundi, le gouvernement belge créa le 1 er juillet 1947 un fonds doté de ressources importantes et jouissant dune autonomie suffisamment large pour n’être pas entravé dans son action par les règles de l’administration hiérarchisée, sous forme d’établissement public avec pour objet toutes réalisations destinées à concourir au développement matériel et moral de la société indigène coutumière au Congo et au Ruanda-Urundi mais sans que son action ne réduise les obligations que la Colonie assume comme charges de souveraineté (enseignement et assistance médicale notamment) dont l’État n’entendait point de se débarrasser.
Jadis un fleuron social, Befale a perdu de sa belle robe d’antan : le niveau de délabrement trahit un chaos social irréversible et une déchéance quasiment irrémédiable. De l’immense œuvre accomplie dans les années 1948-1963par le FBI dans le registre du programme de la triple lutte contre la malnutrition (agriculture, élevage et activités connexes), contre la maladie (action médico-sociale de grande envergure) et contre l’ignorance (écoles et campagne éducative et culturelle), plus aucune trace n’est décelable de nos jours !
Les installations réalisées par leFBIen matière d’aide à l’économie rurale, des infrastructures médico-sociales et même celles scolaires n’existent plus ou ne sont plus reconnaissables que dans l’archivage numérisé du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren (Bruxelles) en Belgique.
Quelques vestiges subsisteraient encore dans les mémoires visuelles désespérément évanescentes des rares fils et filles survivants de ma génération. C’est la génération des années 1950, celle des « pupilles » de la Colonie comme de la République, des enfants « indigènes » vivant en milieu rural dit extra-coutumier.
Pris totalement en charge et logés à bonnes enseignes, nous bénéficiâmes des conditions de (pré)scolarisation saines et attrayantes ! L’odyssée de mes campagnes électorales m’a déjà inspiré des pages d’analyse de la situation sociale des populations congolaises dans nos villages et même des idées sur une véritable croisade pour le « retour à la vie ». Le plus marquant des épisodes de l’épopée retracés dans mes carnets de voyage, je l’ai vécu à travers des voix malicieuses et des regards hagards mais encore dignes de certains compatriotes visiblement en phase terminale de détresse due à une précarité extrême des conditions de vie. .
Comme mon cœur était à chaque occurrence transpercé par un sentiment de honte dès que mes oreilles étaient percutées par un écho jaculatoire à des suppliques mélodieuses fusant du milieu de l’assistance villageoise ! Une voix hystérique perça subitement chants et vociférations de la petite foule en liesse circonstancielle : « Fafa Député,ńa lípanda líkö lífosila jéfa ná ? » « Papa Honorable, lípanda yangó ekosíla mökölö níni? ; entendons : «Honorable, quand l’indépendance prendra-t-elle fin? » !
Ma verve de tribun en campagne en prenait aussitôt un coup de froid à la vue des visages de ces hommes et femmes de ma génération, déshérités, pour la plupart loqueteux, souffrants, ventre-creux, va nu-pieds, exploités, meurtris, alors qu’ils sont noyés dans eaux poissonneuses et des riches terres et sous-sol !
Ainsi donc ces compatriotes ne vivent plus l’indépendance du pays que comme un épisode cauchemardesque qu’il urge de faire sauter pour leur permettre au soir de leur séjour terrestre de renouer tout simplement avec la vie et de sentir dans la peau et la dignité de père et mère de famille ! Ils savent étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle leur fait. La misère n’a pas réussi à éroder entièrement leur dignité et comme socle de la résilience, ils manient habilement l’arme de la dérision pour survivre, par un discours à la fois ironique et moqueur.
Ubi bene, ibi patria (La patrie est là où l’on se sent bien) !
Toutes proportions gardées, à 70 ans d’intervalle entre les deux époques et dans l’entre–distance de 8.000 km à vol d’oiseau Belgique–Congo (belge), le gouverneur général du Congo, Pierre Ryckmans, et le ministre des Colonies, Pierre Wigny ainsi que leurs successeurs furent –à en juger par leur dévouement professionnel dans les réalisations de la Colonie pour le bien–être des populations indigènes –méritoirement plus proches, plus humains et plus sensibles à l’égard de l’indigène de Befale du Congo belge des années 1940–50 que ne le sont le premier ministre Ilunga Ilunkamba et ses ministres ou même le gouverneur de province de la Tshuapa, Pancrace Boongo, pour le citoyen de Befale devenu esclave dans son Congo indépendant en cette année 2020 !
Cette image paraît rude mais, malheureusement, elle est rigoureusement un parfait rayon réfléchi sur la surface de la fracture sociale qui n’a cessé de se creuser entre le gouvernant et le citoyen congolais où qu’il se trouve dans l’ensemble du territoire national.
Cette fracture s’est transformée en fossé jusqu’à prendre les dimensions d’un abîme social, dans le fond duquel couve la colère du citoyen maltraité et abandonné à lui–même. Une simple étincelle pourrait transformer l’abîme en une énorme éruption volcanique, un tsunami égalisateur des destins auquel personne, pas même les puissants et riches membres de la tyrannie régnante, n’échappera !
§ Seule une âme de révolutionnaire est à même d’ausculter la misère du peuple. J’aurais souhaité nous embarquer dans une navette spatiale équipée de drones pour un survol scrutateur de ce qu’ont été les desseins des enfants du Congo élevés en dignité dans la scène politique depuis la veille du 30 juin 1960. Puis, faire cheminer notre regard inquisiteur jusqu'à la jointure des déclencheurs de l'effondrement du pays qui se dessine sous nos yeux, au bout des six décennies de navigation àvue, de tumultes, de convulsions de tout genre et de toute intensité.
L’heure est plutôt au sauvetage de la patrie en danger. Plaise à la Miséricorde de me soutenir dans ce projet de déroulement que je forme en promettant de m’y atteler prestement et diligemment à travers des Cahiers critiquesen l’an 2021 !
Le peuple du Congo-Zaïre a le droit de mieux connaître ses dirigeants politiques pour lui faire exercer le devoir de redevabilité. Le temps est plus que venu de mettre fin à la pratique réductrice de deux propagandes : le dirigeant n’est connu qu’à travers sa propre propagande, d’abord et celle de ses adversaires successeurs, ensuite. C’est une erreur de croire que le monde commence avec l’arrivée au pouvoir d’un homme ou d’un parti. Il cheminait depuis longtemps ».(Winston Churchill)
Après soixante ans d’indépendance administrative (30 juin 1960- 30 juin 2020), le peuple congolais croupit majoritairement dans la misère, une misère aux mille et un visages. Le peuple attend impatiemment, il exige clairement que le pays mette fin àl’inconduite politique, àl’irresponsabilitéet aux mentalités inciviques qui ont façonnéle comportement et modelé la pensée de l’homme congolais dans le moule des antivaleurs.
Celles-ci n’ont heureusement pas étouffé toutes les étincelles d’espérance. Aussi, est-il bien seyant de reconnaître et célébrer le témoignage de tous ceux, jeunes ou vieux, qui en leur époque eurent à mériter de la nation et qui aujourd’hui se posent en des figures à même de montrer à la jeunesse en chemin la voie à suivre pour conduire le destin commun.
Il convient de les donner tous, vivants et morts, en exemples des patriotes, volontaires et bénévoles, qui se tiennent au chevet de la RD Congo agonisante. Un patriote est celui qui soutient la république en masse ; quiconque le combat en détail est un traitre(Louis Antoine de Saint Just).
Par cet exercice il ne s’agira pas d’attribuer des notes de mérite aux uns et d’indexer les autres mais simplement remettre les choses en l’endroit dans un pays normal, une nation normale, une république normale ! Ce faisant, nous pourrons par exemple créer des éphémérides pour une déprogrammation positive de la mémoire collective par l’inculcation des valeurs incarnées par des anciens reconnus et reconnaissables comme des repères nationaux avérés.
L’affiche du mois d’avril par exemple reprendra entre autres jours et événements marquants, outre le 24 avril avec la disparition de l’artiste musicien Jules Shungu Wembadio, le même 24 avril avec le message à la nation (discours d’ouverture au multipartisme et à la démocratisation) du président de la République, le Maréchal Mobutu Sese Seko, à la Cité historique de la N’Sele, et le 22 avril (un vendredi, an 2011) avec la disparition à Kinshasa dans l’indifférence de la nation d’un savant congolais, professeur Félix Malu wa Kalenga, docteur ingénieur civil électricien.
Dire la situation sociale de la population ne consiste pas à vouer aux gémonies une classe ou catégorie ou encore groupe de congolais suivant quelque jugement définitif. « Cequ’il faut ce n’est pas de juger toujours, juger tout le temps, c’est se demander d’époque en époque, de génération en génération, de quels moyens de vie disposaient les hommes, àquellesdifficultés ils étaient en proie, quel était le péril ou la pesanteur de leur tâche, et rendre justice àchacun sous le fardeau ». (Jean Jaurès)
À l’heure des bilans, c’est au peuple de juger de l’action de chaque dirigeant entendu comme ce citoyen qui accepte et s'engage dans un apostolat, au service et pour l'intérêt de la communautéavant de songer àsa propre vie. « Le chef doit être le serviteur de ses serviteurs, le bon maître àl'image de Jésus-Christ … Être tout simplement bon au point que les hommes nous traitent de faible ou de je ne-sais-quoi » (Le Card. Joseph-Albert Malula)
Un bon leader politique est sage, revêtu d’empathie et d’humilité et avoir une âme de révolutionnaire : «…soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire (Ernesto Guevara, dit Che Guevara)
La présente Lettre est ouverte, donc destinée à tous les Congolais et à toutes les Congolaises. Elle aspire naturellement à un couronnement, lequel passe par les grands desseins de renaissance qu’elle porte pour la survie de la RDC. Elle aspire à la confrontation constructive à diverses opinions critiques. C’est avec humilité et gratitude que le plaideur accueillera toute critique émanant non pas d’un esprit de critique mais de tout esprit critique. Il exhorte instamment le lecteur à faire à la patrie le don précieux de son temps pour lire exhaustivement la lettre et l’analyser avant de pouvoir, le cas échéant, la critiquer à la manière des grands esprits.
Ils sont prévenus, tous les amateurs des débats rances qui servent de défouloir où tout un chacun vient dire n’importe quoi, dans l’illusion entretenue que son sentiment deviendra la loi commune : les portes de l’Agora COVIDEC-60 seront systématiquement closes à leur nez ! Rejoignons-nous plutôt dans l’Agora de Socrate pour faire accoucher les esprits, convaincus que les grands esprits discutent des idées, les esprits moyens discutent des événements, les petits esprits discutent des gens (Aristote) !
§ La Nation Congolaise est profondément minée de l’intérieur et menacée de désintégration et d’effondrement à cause de la vénalité, l’arrogance, la méchanceté et l’impéritie récurrentes de ses élites dirigeantes. Les actes récurrents de gangstérisme économique et financier de l’élite politique ont fini par faire sauter le couvercle de la patience du peuple. Longtemps plutôt largement souterraines, les pratiques mafieuses des prédateurs du Trésor viennent de montrer crûment à la population sidérée leur face la plus hideuse à travers les détournements des fonds publics alloués au Programme présidentiel des cent jours.
La vive clameur publique à l’origine de l’opération mains propresdéclenchée par l’Exécutif National au premier trimestre de l’année 2020, s’est rapidement enflée. Elle est allée crescendo au fur et à mesure de l’instruction des dossiers et des révélations les unes aussi croustillantes et répugnantes que les autres dans ce qui peut être appelé aujourd’hui « affaire Vital Kamerhe et consorts ».
Alors que ce qui est en cause, c’est la survie même de notre patrie, j’ose, en m’assumant comme un Hussard Solitaire, un plaidoyerpro bono à voix audible et intelligible : « Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts … !»
En plaideur pro Deo, je postule dans la Lettre ouverte à la Conscience congolaise, la véritable Cour morale suprême, celle compétente pour appeler et statuer hic et nuncsurla grande Cause : Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts ! Ratissons plus large, dépistons et neutralisons tous les prédateurs du Trésor congolais de tous âges politiques à travers les mailles des filets des forces spécialisées de quêteurs, limiers et veneurs du coronavirus de l’endémie de la corruption (COVIDEC-60)!
Ce plaidoyer est par surcroît pro domo à travers notre maison commune Congo, sournoisement menacée de désintégration et d’effondrement aujourd’hui plus que jamais auparavant durant sa longue histoire tumultueuse (1960-2020) par un coronavirus importé depuis des lustres et devenu congolais par acquisition, responsable du fléau de l’endémie de la corruption et de la gangrène de tout le corps social, un virus singulièrement mutant, surnommé COVIDEC-60 (EC-60 : Endémie de la Corruption qui sévit depuis 60ans, 1960-2020).
La démarche tend à privilégier le bonheur public (« plaidoyer pro bono »), le bonheur de la RD Congo et de l’ensemble de ses enfants, des victimes comme des bourreaux. Efforçons-nous donc à parcourir à la fois les notes de plaidoirie et le manifeste-plaidoyer pro bono : RDC 2020 – Manifeste de Survie (Manifeste de conscription pour la grande guerre contre le coronavirus de l’endémie de la corruption « COVIDEC-60 »)
Dieu fasse qu’il s’en trouve, dans l’immense mosaïque socio-culturelle congolaise, quelque 2540 grands esprits issus des quelque 254 ethnies et à même de communiquer dans l’un ou l’autre des quelque 400 dialectes du pays pour propager cette fois le bon virus, inoffensif mais immunisant (contre la peur, celui de l’éveil révolutionnaire et de la veille patriotique parmi les 93 millions de compatriotes congolais et jusqu’aux confins du territoire national et au sein de la grande Diaspora Congolaise !
§ L’endémie de la corruption et des détournements des deniers publics. Un coup dans la fourmilière
du Programme des cent jours, est-ce le début de la fin d’une époque ?L’opération mains propresde l’ère Tshisekedi commence sous de bien meilleurs auspices. Elle atteste assurément de la fin d’une époque.
Car elle procède entièrement de la volonté populaire d’en finir avec un système tentaculaire, une tyrannie de plusieurs. Cette volonté est rendue définitivement inextinguible par une conjoncture sociale délétère exacerbée par des frustrations et des colères post-chaos électoral de décembre 2018 et par l’insolence innommable de l’étalage des fortunes mal acquises de ceux-là, membres de ce système honni, qui n’ont que mépris et antipathie pour les masses des défavorisés, des déshérités des riches terres et sous-sol, des eaux et forêts de nos ancêtres mais qui savent faire, à des occasions données choisies pour leur gloriole, ostensiblement montre d’une fausse générosité, outrageusement dédaigneuse.
Désormais, à chaque occurrence, l’opinion publique se cabrera contre tout dirigeant indélicat et ses mauvais actes commis au détriment de l’intérêt général.
Où sont donc les élites résistantes pour capitaliser l’élan d’éveil révolutionnaire et de veille patriotique naissant de la population et mutualiser leurs stratégies et moyens d’action en vue de se lancer dans une guerre longue et populaire contre le coronavirus de l’endémie de la corruption, COVIDEC-60?
Le peuple exige clairement à la classe politique de mettre fin au règne des tares de prédation dans la gestion de la chose publique. "Dans les pays et les continents développés, l'argent donne le pouvoir, permet d'y accéder ou, àtout le moins, en facilite l'accès. Sur le continent africain, et plus particulièrement en Afrique noire, c'est l'inverse qui est vrai : une fois que vous l'avez conquis, le pouvoir politique vous donne les clefs du coffre ; tout d'un coup, vous avez àvotre disposition de l'argent et, parfois, beaucoup d'argent. C'est pourquoi, en Afrique noire, on tue et on se fait tuer pour accéder àla tête de l’État ou pour y rester ; pourquoi on tue pour en chasser l'autre..." (JC Willame)
La prédation-destruction de l'État par ses représentants, s'accompagne de la "struggle for life" à tous les niveaux : la "débrouillardise" ou "article 15" comme règle de conduite pour la survie.“Parce que personne n'est sécurisé et que tout le monde sait que les ressources sont rares ares, on en vient à penser qu'il est préférable d'accumuler tout ce que l'on peut et aussi rapidement que l'on peut. La tendance inévitable est alors d'extraire tout ce qui est possible de ceux qui se trouvent dans les positions inférieures de la hiérarchie (...) Le terrain est tout propice à la
culture de la politique du ventre. L’enracinement de la tare ne manque pas de toucher au spirituel, tellement les
gouvernants n’hésitent point àrecourir à des dieux réputés protecteursen tout genre.
Une opération mains propreslimitée aux malversations dans la gestion du programme des cent jours, même si elle a débouché sur l’affaire judiciaire Vital Kamerhe et consorts , n’a principalement que valeur de symbole : celui de la fin d’une époque. Au-delà, la thérapie administrée est une intervention chirurgicale sous anesthésie locale, circonscrite à une partie d’un organe du corps social très largement nécrosé. Quoique douloureuse, si elle n’est pas rapidement complétée par des mesures radicales qu’il faut pour une éradication du coronavirus de la corruption, cette thérapie restera inefficace voire contreproductive car susceptible de former un catalyseur de la propagation du mal dans des parties encore saines.
Ôter le mal de la corruption d’un corps social gangrené revient à opérer une intervention chirurgicale très lourdesous anesthésie générale en amputant concomitamment et à la racine tous les nœuds de métastases ainsi que les organes et tissus affectés ou nécrosés.
§ La corruption est un problème d’abord d’éthique personnelle et ensuite de politiques
institutionnelles inadaptéesau changement des mentalités.L’endémie du COVIDEC-60 s’est installée jusqu’à métastaser le corps social congolais à cause des attitudes de fausse pudeur adoptées par les générations successives des dirigeants congolais qui n’ont jamaisintériorisé ni même médité sur la leçon magistrale administrée jadis par un ancien belge du Congo belge :
« Dans un pays où tous ceux qui détiennent le pouvoir sont d’accord pour en profiter, oùdes dirigeants comme des hauts fonctionnaires peuvent disposer avec désinvolture des fonds publics mis àleur disposition,
il est impossible d’avoir un bon gouvernement. Làoùla vénalitédes hommes politiques est devenue coutume, oùdes cas d’injustice et de corruption chez les hauts fonctionnaires sont légion au lieu d’être exceptionnels et de faire scandale, oùla conscience du peuple ne se révolte pas, il est clair que la moralitépublique est relativement peu élevée.
Si toute la population sait que les hommes politiques vendent les faveurs et personne ne s’en effarouche ; si on trouve normal que celui qui a l’occasion de s’enrichir ne la laisse pas passer ; si nul ne s’émeut lorsque la loi est violée au détriment d’autrui ; si l’opinion publique ne se cabre pas ; dans ces conditions, les meilleures lois deviennent mauvaises ou inefficaces car il n’y a pas de dispositions légales qui tiennent contre les mœurs. Quand les dirigeants manquent d’intégritéet de probité, on ne peut remédieràaucun des maux dont souffre le pays qu’enôtant la corruption. Tout autre remède est, ou inutile, ou nouveau mal.»
§ L’ère Tshisekedi et le défi du rendez-vous de la dernière chance pour l’éradication de la corruption et la suppression de la misère ? Que de promesses, résolutions, engagements et autres rendez-vous manqués dans l’histoire politique du pays !
J.D. Mobutu, président de la RD Congo, stigmatisa tôt dans son discours-programme du 12 décembre 1965entreautres maux la corruption, le gain facile et le goût du lucre : « …La classe politique soucieuse exclusivement de « ce que l'exercice du pouvoir pouvait leur (=politiciens) apporter", de "se remplir les poches, exploiter le Congoet les Congolais...", ainsi que certaines catégories de la population dont l’État en tête qui "gagnent beaucoup plus qu’elles ne produisent"…et plusieurs mesures exceptionnelles telles que la suspension de la politique des partis, la lutte contre la corruption et l'assainissement de la gestion des finances publiques (avant d'énoncer les objectifset perspectives de développement) par l'industrialisation, laquelle passait par la construction du barrage d'Inga et l’établissement d'une industrie sidérurgique et d'une industrie chimique.»
Il a eu au moins vingt ans (1967-1987) de pleine mainmise du pouvoir exécutif durant son long règne mais son
tendon d’Achille subsista : l’absence de sanction alors que d’innombrables décisions et résolutions prises par
les organes délibérants du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), parti-État, à la suite des missions de
contrôle mettaient régulièrement à nue la prolifération de dix (10) fléaux dont la corruption qui rongeaient
l’appareil de l’État et la société zaïroise. Jusqu’à son terme, le régime Mobutu demeura irrésolu malgré de
nombreuses interpellations dont la plus virulente estocade est une œuvre d’orfèvre du fameux groupe des
"Treize" parlementaires, l’un des déclencheurs du Message à la Nation du 24 avril 1990 d’ouverture au
multipartisme et à la démocratisation : « "Le mal zaïrois" c’est vous!… "Pour terminer, laissez-nous vous dire
qu’elle est illusoire et auto-damnation l’immortalitéque vous voulez vous créer àtout prix et de force,
en confisquant les pouvoirs, en entourant votre personne d’une auréole divine. "Mais la pire conséquence de votre
régime éteignoir de la démocratie c’est qu’après vous, le pays risque de connaître un chaos politique et social plus
grand encore que celui auquel votre avènement prétend avoir mis fin. » (La "Lettre ouverte au citoyen Président
Mobutu Sese Seko, président-fondateur du MPR, président de la République" du 1er novembre 1980, une
interpellation trèscaustique tant par le ton franchement irrévérencieux que par son contenu mais prophétique).
§ Une confession de fin de règne du président Mobutu est révélatrice de l’évanescence des tyrannies
prédatrices. À l’heure des bilans, le despote-dieu, seul responsable des choix des politiques, des stratégies et
des hommes, se retrouve seul devant la sanction de l’histoire : « Depuis trois ans, j'ai beaucoup appris sur les
hommes. C'est terrible. C'est pire qu'une simple aventure. Ai-je ététrahi par mes collaborateurs ? Les mots me
manquent. Je n'arrive pas àcroire que les mots que j'entends depuis trois ans sortent de la bouche de ceux qui
étaient avec moi. Je fais même parfois le sourd pour ne pas y croire. "Ai-je ététrompé? J'ai un défaut, en tout cas :
je fais une confiance totale àmes collaborateurs, je n'ai pas de réserve. Mais, àla lumière de ce que j'ai appris
depuis trois ans, c'est-à-dire depuis mon message à la nation le 24 avril 1990, et si Dieu me prête vie,j'essaierai
d'être plus vigilant dans le choix de mes collaborateurs(…)
(…) je suis fier d'avoir bâti une nation, d'avoir donnéune identitéà mon pays.Nous avons 254 ethnies au Zaïre qui
parlent plus de 400 dialectes. (…)J'ai échouésur un point capital : nous n'avons pas construit suffisamment de routes,
ce qui a retardéle développement agricole (…) Moi, je me consacrerai à la politique extérieure, à la défense, à la
sécurité. Le gouvernement aura le contrôle de l'économie et des finances.
Ma seule et unique ambition, tout compte fait, c'est que le Zaïre devienne autre chose que ce qu'il est maintenant.
Je ne veux plus que mon pays soit la risée du monde. Je veux qu'il remonte petit àpetit la pente et mérite la place
qui lui convient ». Pareil aveu d’incapacité et d’impuissance donné en fin de règne ne peut avoir que l’effet
d’éteignoir des espérances du peuple.
La CNS (1992) prit un acte portant autorisation de poursuite judiciaire à charge des « mauvais gestionnaires et des auteurs de violation des droits fondamentaux du citoyen » par l’ouverture des enquêtes minutieuses pour la période allant du 30 juin 1960 au 31 août 1992. Elle adopta la réconciliation nationale comme mode de purification consistant pour le peuple et ses dirigeants à reconnaître individuellement et collectivement les fautes commises, à se pardonner sincèrement, à promettre de ne plus recommencer et à s’engager à reconstruire la main dans la main l’avenir du pays.
La mise en place d’un procès général sui generis(1960-1992) décidée par la CNS fut renvoyée aux calendes grecques au lendemain de la prise du pouvoir par l’AFDL en mai 1997, l’heure est à l’engagement de la mesure « au taux du jour » pour la période 1960-2020.
§ Un raté spectaculaire dela Conférence Nationale Souveraine (CNS) en 1992 -Undévoyé mort-né :
le processus « de in rem verso » (action en restitution de la chose).
Dans un mémorandum daté du 9 mars 1990 la Conférence Épiscopale invitait « les zaïrois nantis àrapatrier leurs capitaux enfouis àl’étranger et àinvestir au Zaïre l’argent indûment placéàl’étranger ».
La perspective illusoire d’un exemple au sommet de l’État avait étéperçue au début des années-délire, ce qui fit Alphonse Kangafu épancher : « Au nom de la Patrie,puisque le Chef de l’État est au-dessus de la mêlée et des partis, puisqu’il est le rempart et le dernier recours dans le règlement des affaires d’État, il est demandéau Maréchal Mobutu d’exercer positivement ses prérogatives d’arbitre et de garant de la souveraineténationale. La Patrie est en liquéfaction ; le danger d’amenuisement le guette. On lui doit un redressement spectaculaire. On avait attendu la décision du Père de la nation de mettre de façon probante une part de sa fortune au profit de l’économie nationale. Ne serait-ce que sous la forme d’un prêt àl’État ! Au lieu d’annoncer l’aide alimentaire française qui, on le sait, ira renflouer les affaires des opérateurs économiques (...) toujours les mêmes » (sic!).
La démarche ne put être concluant. Le processus souffrit du manque d’un encadrement correct et efficace de la part de la justice du pays. Le déballage voulu permanent au sein de la société nationale et jugé indispensable pour faire ressortir avec exactitude le tableau complet des conflits, à la lumière de la palabre africaine communautaire, exige la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.
La réconciliation nationale n’entraîne nullement l’irresponsabilité des actes reconnus dans le chef de l’auteur, au contraire ; elle n’exclut pas de sanction : le pardon, la réparation morale ou matérielle en nature ou par compensation et/ou la peine ou encore l’exclusion de la gestion publique future et aux votes les personnes reconnues auteurs des crimes économiques, d’assassinats, des faits immoraux et inconstitutionnels.
Des critères généraux et spécifiques requis pour tout citoyen investi d’une parcelle de pouvoir à quelque niveau que ce soit, à quelque titre que ce soit ou appelé à exercer de hautes fonctions tenant à un mandat public ou électif furent retenus: intégrité morale ou moralité éprouvée, patriotisme, compétence, crédibilité, honorabilité et intégrité, sens de dignité, sens de l’État et du droit, sens de l’honneur et du devoir, sens du bien commun, esprit d’initiative, esprit de justice, esprit altruiste, esprit de solidarité et n’être pas impliqué dans des assassinats ou des crimes politiques et économiques.
L’observance d’un tel code de bonne conduite est gage de la formation d’un État-nation juste et engagé dans la voie de la reconstruction durable. Seule la crainte de Dieu et des lois du pays ainsi que la bonne application de ces dernières en garantissent des perspectives prometteuses pour la société qui décide de se remodeler positivement.
§ La CNS refusaau peuple le bon exemple de la moralité, levain du développement et du bien-être
individuel et collectif . La hargne populaire à déboulonner la dictature et à extirper tous les démons du mal du régime Mobutu inclina les délégués à la CNS à un défoulement collectif aveugle pour les besoins de la purge. La CNS défouloir administra la preuve de l'enracinement des antivaleurs parmi la population congolaise : des "honorables" conférenciers, hystériques, rivalisant d’ardeur dans l’injure, la violence, le mensonge, la haine, la calomnie, voire la tricherie !
De tous les 2850 "honorables" conférenciers, délégués des Institutions Publiques, de la SociétéCivile et des Partis Politiques ainsi que des dignes invités, tous déterminés àasseoir le grand changement par le remplacement du mal par le bien, personne n’eut le courage de se tenir àla brèche pour soutenir l'adoption du projet de code de bonne conduite appeléàguider et prévenir les acteurs du changement (dans leurs comportements) de la dérive qui gagnait au galop l'antre de ce haut lieu.
Mgr Laurent Monsengwo vit ses dernières illusions sublimer en un jour. N'est-ce pas que des cas de corruption àgrande échelle ou d’achat des consciences des "honorables" étaient dénoncés sur la place publique ?Scandale ! Les juges commis par le peuple souverain pour juger les crimes politiques et économiques passés des dirigeants rejettent la loi.
Seule leur conscience les guide eux, pourtant établis donneurs de leçons de morale et d’éthique. Preuve que la déprogrammation mentale indispensable pour débarrasser le Zaïro-Congolais de l’habit d’antivaleurs incrustées en lui n’a pas étéappliquée préalablement aux « sacrificateurs »de la CNS pour leur purification. Impurs, ils ont jetél’éponge par crainte de se voir eux-mêmes consumésdans le feu de l’autel des sacrifices !
La CNS fut donc ce défouloir où tout un chacun venait dire n’importe quoi, dans l’illusion entretenue que son sentiment deviendra la loi commune !
La réconciliation apparut irréalisable avec ceux des fils et filles du Zaïre présentés alors indistinctement, allègrement et même légèrement comme des « bourreaux », des « bandits à col blanc », leur dignité humaine piétinée sans que leur culpabilité ne soit établie, bref sur la base d’une sélectivité préjudiciable à la concorde nationale.
Il est évident que la maladie de la CNS-défouloir guette l’opinion congolaise par rapport à un vent d’acharnement à vouloir en découdre et finir avec le système du régime précédent. Gare donc au piège du défoulement collectif aveugle dicté par la hargne à purger!
§ Les changements successifs de régime politique ont cristallisé la gestion criminelle des deniers
publics.En l’absence d’une réelle volonté politique assumée et d’une opinion publique déterminée, des initiatives gouvernementales erratiques menées à travers des missions d’audit et d’inspection par le déploiement des équipes polyvalentes de contrôle notamment au lendemain de la prise de pouvoir par l’AFDL en 1997 et de l’accession à la magistrature suprême de Joseph Kabila en 2001 ou encore dans le cadre des opérations mains propresen novembre 2004 (Commission Bakandeja et ses ramifications) sous le régime 1+4 post Dialogue Inter-Congolais de Sun City (RSA) , quoique menées tambours battants et à grands renforts médiatiques, ne connurent point de meilleure fortune. L’on a vu des ministres dont la gestion n’avait jamais étéauditée être suspendus spectaculairement et, dans la suite , éjectés du Gouvernement, couverts de honte et certains mandataires de quelques entreprises publiques épinglées par les audits de leur gestion être emportés avant d’être révoqués, tandis que six mois plus tard le Gouvernement en était toujours àexaminer au cas par cas des situations en cause jugées complexes et par souci d’équité(sic!) suivant le Conseil des ministres du 29 avril 2005; en réalité un subterfuge voulu pour protéger plusieurs brigands àcol blanc notoirement reconnus coupables d’actes de mégestion criants. Ceux-ci s’acharneront à désosser des entreprises publiques sous leur gestion jusqu’à la ruine du Portefeuille de l’État et la mort des services publics essentiels et ce, dans un accompagnement lâche et complice du COPIREP au cours des quinze dernières années !
L’action tonitruante Luzolo Bambi, du nom de ce juriste professeur d’université, conseiller spécial du président de la République Joseph Kabila Kabange en charge des questions de lutte contre la corruption, menée au pas de course vers la fin du règne Kabila fit un gros flop avec pour seul mérite celui d’avoir confirmé officiellement une saignée financière de l’ordre de 15 milliards de dollars EU par an.
§ Lutter de façon structurelle contre la corruption commande de mettre fin au système
« inaptocratique », terreau fertile de la corruption institutionnalisée.
Le Congo-Zaïre est demeuré un État-nation formésous la colonisation àpartir des sociétés traditionnelles mais encore une chrysalide éthérée que la mondialisation nous impose de faire muter vers une sociétédes individus. Par la faute de tous, il s’est installé une inaptocratie, ce système de gouvernement oùles moins capables de gouverner sont élus (se font élire ou reconnaitre comme élus) par les moins capables de produire (majoritédes Congolais placés dans l’impossibilitéde produire) et oùles autres membres de la sociétéles moins aptes àsubvenir àeux-mêmes ou àréussir (encore une majoritéécrasante), sont récompensés par des biens et des services qui ont étépayés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle. (Jean d’Ormesson) L’opération mani pulite 2020 doit trancher nettement sur l’expérience de la CNS.
§ Une fois (30 juin 1960) ça passe, deux fois ça lasse (24 avril 1990), trois fois (avril 2020) ça casse !
L’année 2020, année de grâce et de rupture offre vraisemblablement à la RDC son rendez-vous de la dernière chance avec l’Histoire pour son destin à l’horizon du Congo bicentenaire (1885-2085)!
La présente Lettre ouverte à la Conscience congolaisepropose un manifeste de survie de la RDCà l’endémie du coronavirus de la corruption,COVIDEC-60. Aux élites résistantes, en conscrits volontaires, de se lever et de se mettre en mouvement pour agir, mobiliser et canaliser les forces vives dans la guerre de tous contre la corruption, et lutter dans le respect de notre serment de conscription : le Congo ne tombera plus jamais!
Il faut arrêter de pleurer sur le lait renversé du Programme de cent jours. Il faut combattre le mal à la racine. Et l’extirper. Car, si la RDC perd la guerre contre la corruption, elle ne se relèvera plus jamais. Il faut prendre à bras-le-corps la question du fléau de la corruption dans la perspective d’une guerre longue et populaire à travers une stratégie et un programme thérapeutique à court, moyen et long terme.
L’enjeu est crucial et ne s’accommode pas des improvisations osées ni des précipitations inconsidérées ni des atermoiements funestes ni encore de la langue de bois. Il ne faut pas s’encombrer de scrupules pour dire les situations sociales telles qu’elles sont. Car pour bien combattre l’ennemi, il faut le connaître. Et mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.(Albert Camus).
« Après être arrivés au gouvernement en déclarant notre intention de lutter contre la corruption que nous savions endémique, confessait Nelson Mandela, d’abord en octobre 1998 puis en février 1999,nous avons découvert ces quatre dernières années que certains individus qui se battaient pour la liberté se trouvent aussi corrompus… Notre passé d’apartheid ne doit pas servir d’excuse pour ce genre de fautes. Notre espoir pour l’avenir repose aussi sur notre résolution à venir à bout du fléau de la corruption. Pour y parvenir, nous devons reconnaître que, à certains égards, notre société est malade (très malade, à l’article de la mort au vu des indices de la sombre actualité).
La société congolaise est véritablement à l’article de la mort du fait de la gangrène au COVIDEC-60.
Lancée officiellement le 24 mars 2020 à Kinshasa, la riposte à la pandémie du COVID-19 en RDC qui peine à véritablement prendre corps, semble déjà supplantée voire occultée dans le débat public par la saga judicaire de l’opération mains propres de la gestion fiduciaire du Programme des cent jours du président de la République.
§ Le pourrissement avancé du corps social congolais, à la base des lectures erratiques de l’ampleur
duscandale des razzias budgétaires du Programme d’urgence des cent jours, exacerbe frustrations et rage de la population!Une bulle éclate le 8 avril 2020 avec l’invitation suivie de la détention préventive - dans la suite de quelques hauts dirigeants d’entreprises privées et publiques embastillés plus tôt au CPRK - de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République dans le cadre des enquêtes menées par la justice.
L’opinion publique stigmatisait et dénonçait depuis de longs mois une gestion scabreuse du Programme des cent jours sans qu’un début de contrôle parlementaire ne se déclenche ni même un contrôle hiérarchique par l’Exécutif national et encore moins un œil inquisiteur de la police judiciaire.
La radio-trottoiret les réseaux sociaux donnent du tournis au citoyen lambda, tellement les indications livrées concernant l’étendue et la profondeur des dégâts causés dans le Trésor varient et divergent d’une source à une autre, toutes nullement revêtues d’un sceau officiel et donc foncièrement sujettes à caution.
Un trou noirbéant subsistera et sera entretenu par la clameur publique à travers l’écart apparent entre l’exécution physique et celle financière du programme.
À première vue, il s’est produit comme une sorte de « sublimation »de près de l’équivalent d’un demi (1/2) milliard de dollars EUdes fonds publics décaissés en quelque douze (12) mois d’exécution du programme présidentiel ! Sur le terrain des chantiers, en effet, la population n’arrive pas à palper ce qu’il y aurait lieu de considérer comme « des précipités physiques » en termes de résultats et d’impacts du programme d’un ordre de grandeur comparable aux fonds décaissés.
Un rétrécissement conjoncturel du flux des recettes budgétaires par temps de la présence d’un œil du FMI rivé à la gestion des finances publiques aura réduit la marge de manœuvre pour pouvoir actionner quelques opérations de rallongement subtil des moyens de paiement. Cette présence a donc exercé une compression asphyxiante de l’autorité coordinatrice du programme présidentiel au moment où déjà la clameur publique vouait bruyamment aux gémonies les entrepreneurs pour cause des contre-performances criantes dans la réalisation des ouvrages.
§ La campagne d’éradication du coronavirus de l’endémie de corruption procède d’une guerre
longue,populaire et même asymétrique..
La guerre contre le COVIDEC-60est par essence une guerre longue et populaire ! La guérison du corps social congolais profondément et largement gangrené par le COVIDEC-60durant des décennies, passe par un traitement chirurgical de choc : une laparotomie et une craniotomie pour permettre de dépister, neutraliser et éradiquer toutes les métastases dans les organes et cellules atteints.
Les élites congolaises sur qui repose la charge de faire le pays, sa prospérité, sa grandeur, se sont elles-mêmes empêtrées dans des antivaleurs. En l’absence de repères ou de charte des valeurs et des devoirs rivés dans la conscience, nombreux sont des acteurs politiques, économiques, sociaux et même religieux, qui vivent totalement débridés et déchaînés, poursuivant de manière effrénée leur quête quotidienne d’un mieux-être, avoir plus, pouvoir plus, la vie pour les uns et la survie pour les autres !
Un homme qui s’élève au sommet dans un pays doit être un homme compétent, une forte personnalité, et avoir un comportement d’une rectitude irréprochable dans sa vie publique. La survie de la communauté dépend, en effet, des bonnes dispositions morales de ses élites dirigeantes. (Nelson Mandela)
Ce qu’il y a de pire en tout et partout, c’est la corruption de ce qu’il y a de meilleur (corruptio optimi pessima est). Aussi, l’exigence morale a-t-elle toujours été si forte depuis la gouvernance gréco-romaine qu’il est admis que même la femme de César doit être insoupçonnable(Quia suam uxorem etiam suspicione vacare vellet) !
La corruption des élites congolaises est tellement prononcée que la guerre contre le coronavirus de l’endémie du COVIDEC-60est par essence asymétrique et peut à bien des égards ressembler à une gageure!
Les élites dirigeantes commettraient une erreur de lecture et d’appréciation grave, une faute, si elles se limitaient à circonscrire l’épiphénomène porté par la clameur publique en dehors de l’analyse de tous les contours desravages causés par le COVIDEC-60.
§ La vénalité, l’arrogance et la méchanceté des élites dirigeantes sécrètent un puissant excitateur des
colères populaires, un facteur de premier ordre dans l’éclatement des tsunamis égalisateurs des destins.
Je suis de ceux qui croient que, avant la survenue d’une hypothétique balkanisation du pays tant et longtemps redoutée, l’inexorable descente aux enfers de la RDC va conduire à son effondrement. La désintégration de la RDC n’est plus une question de si, mais de quand elle va se produire !À force de berner le peuple les dirigeants préparent un véritable tsunami égalisateur des destins.
Comment est-ce possible que se mouvant dans un océan de misère, ces nombreux mauvais riches ne s’encombrent point de scrupules pour mener et afficher un train de vie insolent, californien, et provocateur ?
Ils amassent argent et biens de luxe : villas cossues, limousines rutilantes roulant sur des voiries défoncées ou bossues, éclaboussant parfois impunément les colonnes de piétons hagards ou se frayant dangereusement le passage au milieu de la masse des fonctionnaires ou autres, désœuvrés, adeptes de la débrouillardise qui attendent désespérément un bus ou un taxi « en pièces détachées ».
C’est à peu près en ces termes que le philosophe politique Alphonse Kangafu, rudoyait déjà vertement dans les années Délire RDC(années CNS) les dirigeants zaïroisméchants et cupides, responsables du creusement de l’abîme social alors en formation !
Et d’enchaîner :L’insolence d’une certaine aisance de vie devenait une injure intolérable ànotre impuissance d’aimer les êtres qui nous sont chers... L’exhibitionnisme des détenteurs des rentes et sinécures est une permanente provocation que l’on sait. Pourquoi donc cette stratégie de pourrissement ? Aucune efficacitégouvernementale. Les dossiers ne trouvent jamais des solutions.Le pacte social si tôt oublié... La Patrie abandonnée àson triste sort... Il faut un volontarisme d’airain et un réalisme de vérité...
Puisque le vin du pourrissement est tirépar la faute et l’indolence des élites, il faut le boire. Le peuple doit par exemple savoir pourquoi et jusques àquand il paye un si lourd tribut des conséquences de la « zaïrianisation »dont l’effet le plus meurtrier est celui d’avoir laminél’économie en milieu rural et d’avoir fait reculer de près d’un siècle le niveau de vie des masses àl’intérieur du pays, villes et campagnes.
Aujourd’hui le tableau est devenu plus foncé. La situation empire chaque jour encore plus … En témoigne un tweet rageur de Thierry Michel craché à la vue des bidonvilles immondes de la mégapole de Kinshasa. Il y voit comme le fantôme du précariat ambiant qui fait, analysait A. Kangafu, que la pauvretésoit considérée comme normale : Kinshasa, citéaux habitats en matériaux de fortune ou de réemploi, tous entremêlés, noyés sous des montagnes d’immondices, sans eau courante ni dispositifs d’assainissement, et oùsurvivent dans une promiscuitéindescriptible des familles nombreuses, formant un véritable lumpenprolétariat.
L’auteur réalisateurbelge placardait ainsi rageusement cette semonce (le 22 mars 2017) : « La RD Congo sera libre le jour oùle peuple se révoltera non seulement àcause des violations de sa constitution, d’élections truquées ou de mandats présidentiels prolongés illégalement. Mais bien àcause des conditions de vie inhumaines, humiliantes et dégradantes qui lui sont imposées par ses dirigeants dans un pays au sol et au sous-sol extrêmement riche, et dans ces provinces qui sont de véritables coffre-forts de matières premières et de minerais précieux, indispensables àla révolution technologique et numérique du monde contemporain et qui font la puissance économique des grandes multinationales et des pays occidentaux et asiatiques(sic !) ».
§ L’opération « mani pulite » sur le programme des cent jours se solderait- elle en eau de boudin ou
en poudre de perlimpinpin ? Seule une guerre totale rétablira le pays dans ses droits spoliés !
Au Peuple de prendre conscience que le destin du pays se joue dangereusement dans la guerre contre le COVIDEC-60 : Vaincre ou Disparaître ! Le défi est tellement immense qu’il ne convient pas de laisser la charge de l’opération « de in rem verso » (action en restitution de la chose)à la seule justice.
Les données chiffrées relatives aux fonds publics en jeu sur lesquels portent des soupçons de détournements soit environ un demi (1/2) milliard de dollars EUsont toutes dépourvues d’un cachet officiel et sont donc foncièrement sujettes à caution.
Sur l’échelle des ravages occasionnés par le fléau d’une corruption institutionnalisée à tous les niveaux dans le pays, si la part du budget (Programme des cent jours) affectée vient à être récupérée entièrement, elle représenterait une pelletée de terre dans l’abîme mythique où sont subliméschaque année quelque 15 milliards de dollars EU, selon des estimations officielles que des bouches gouvernementales autorisées n’ont de cesse de ressasser depuis des lustres!
Grosso modo, ce que l’opération mani pulitedu Programme des cent jours aura coûté ou ce qui aura été investi ou gaspillé en termes de moyens et sacrifices de toutes natures (humains, financiers, temps, émotions, déchirures dans la société et dans les familles, et même hypothèques sur l’image et la réputation du pays, relâchement dans l’observance des gestes-barrières de la riposte à l’épidémie du COVID-19…) rapporterait dans la meilleure des hypothèses, cent millions de dollars EU! Quelle perspective d’espoirs déçus ! Ainsi RDC, la grande montagne parturiente, ménopausée mais miraculeusement primipare aura accouché, au bout d’une dystocie convulsive, d’un bébé prématuré de 1000 grammes ! Quelle désillusion d’avoir pris des vessies pour des lanternes ! Quelle déception pour la grande famille enthousiasmée par l’opération manu pulite!
Ne dissipons donc pas temps, intelligences, énergies à crier à tue-tête sur quelques apprentis prédateurs à col blanctombés à ce jour dans les filets de la justice ! Ils ne représentent peut-être que l’ombre de la véritable proie, quinze milliards de dollars siphonnés chaque année par les réseaux des prédateurs patentés !
Ne laissons pas de brèche ni de répit aux oiseaux prédateurs de haut vol, des brigands à col blanc invétérés ! À la vue des magistrats de la République ameutés pour leur traque et aiguillonnés par la grande clameur publique, les auteurs des crimes économiques et financiers s’activeraient déjà à enfouir plus profondément leurs butins colossaux à l’abri des fouineurs judiciaires.Ils seront probablement aidés en cela par leurs complices, commanditaires, co-auteurs, exécutants, receleurs, nationaux comme étrangers. Soyons par ailleurs vigilants, circonspects et fouineurs sur des engagements publics passés avec des cocontractants ou des assistants de la catégorie d’opérateurs étrangers dénommés investisseurs oufonctionnaires internationaux.
À les considérer froidement comme tirant leur source sur une forme de reddition extracomptable, il y a lieu de craindre que l’affaire Vital Kamerhe et consortsne fasse un gros flop; qu’en termes chiffrés l’opération mani puliten’accouche de la poudre de perlimpinpin, d’un sérum juste bon pour juguler quelques épiphénomènes mais à simple effet de placebo pour la campagne contre le « COVIDEC-60 ».
§ Le Congo ne tombera plus !Former et appeler une armée d’élites résistantes conscrites au front de
la guerre contre le COVIDEC-60 .
Il s’en trouve de nombreux commanditaires et complices particulièrement dangereux parmi les opérateurs au service des gros intérêts privés pour alimenter ou influencer, en défaveur de la RDC, les institutions de notation de la transparence ou du climat des affaires alors qu’ils comptent eux-mêmes parmi ceux qui opèrent en véritables vampires sur le marché congolais qu’ils prennent pour terra nullius (pays inhabité)etres nullius(bien sans maître).
Dans un exercice de parfait camouflage, ces membres des réseaux maffieux s’évertuent curieusement à clamer les premiers leur prétendu effroi et à cracher leur bile de mépris sur la RDC à la vue des scandales de corruption qu’ils ont pourtant contribué d’une manière ou une autre à creuser en amont, en vassalisant pour les besoins de la cause le décideur congolais.
C’est là la méfiance du prédateur dangereux insidieusement revêtu de la peau de sa victime : le gibier peureux ! La justice devra enquêter sur des « trous noirs» judiciairementindétectables, mais dont la masse s’accroît, qui font problème, en ce que ceux qui y évoluent accaparent un pouvoir que les peuples ne leur ont pas accordé, ponctionnant leurs richesses et étendant leur influence sur les États » (selon une expression de Pierre Péan, La République des mallettes-Enquête sur la principauté française de non-droit).
Les imbrications des rôles, responsabilités et interventions et les enchevêtrements des intérêts des parties institutionnelles comme des groupes privés et des particuliers sont tels que le décryptage du monde labyrinthique des affaires sous le ciel congolais est une véritable gageure et qu’il faut s’investir suffisamment dans le temps pour espérer en saisir quelque trame et en démêler l’écheveau, même si c’est seulement de manière imparfaite et parcellaire !
§ Vivement le peuple à la rescousse de ses élites résistantes dans la guerre contre le coronavirus de
l’endémiede la corruption, COVIDEC-60!Les dirigeants oppresseurs du peuple sont encore dangereux et impitoyables : à leurs yeux tout ce qui permet d’endormir la lucidité du citoyen est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. La plus grave menace que font peser ces dirigeants criminels sur les élites résistantes, les magistrats de la République en tête, consiste à traiter de subversif tout conscrit à l’appel de la Nationet de l’appâter par de l’argent et du pouvoir.
Même si une chose n’est pas nécessairement vraie parce qu’un homme meurt pour elle, quel Congolais a seulement demandéque l’on explique au peuple le mystérieux accident de circulation oùun brillant économiste, alors chef de cabinet du ministre zaïrois des Finances, perdit la vie, en 1989 soit une semaine après avoir narguéles redevables de l’État, quelque 300 haut placés redevables àl’État Congolais pour environ 3,0 milliards de dollars(près de 6,5 milliards de dollars - valeur 2020) menaçant de publier leurs noms dans la presse écrite au cas oùils ne se décidaient toujours pas àpayer ?
Ngoy Kapanji, professeur d’université, aurait - selon l’analyse de l’un des observateurs contemporains - payéde sa vie son courage, lui qui pensa qu’il pouvait impulser la réorganisation et le redressement de l’économie nationale, se mettant ainsi àdos un système bâti sur la corruption, la concussion, la gabegie financière, les détournements des deniers publics, bref sur la criminalité, la crapulerie, le non-respect de la personne d’autrui et les violations massives des droits de l’homme.
Il s’était attaqué, sans l’imaginer peut-être, à ces dignitaires intouchables, caciques du régime, débiteurs des biens zaïrianisés, redevables du fisc et bénéficiaires des biens publics, parmi lesquels l’on compte d’illustres commissaires du peuplequi avaient reçu camions et tracteurs qu’ils ne furent, du reste, pas nombreux àaffecter aux travaux de la terre pour lesquels ils avaient reçu ces moyens et facilités ?
Le silence de l’opinion voire son indifférence face àce qui ressemble àun crime crapuleux n’incite pas àla bravoure des meilleurs enfants de la Nation !
Les élites résistantes doivent sauver la patrie sous le serment : le Congo ne tombera plus !Avec le soutien désormais assuré de la clameur publique remontant de la masse des faibles, des piétinés, des hachés, des pauvres, tout peut changer en un clin d’œil.
La préoccupation polarisante immédiate, c’est de faire prendre conscience aux élites taiseuses de l’urgence d’agir, dans le bref temps dont nous disposons pour éviter que la déchéance de la RDC devienne irréversible. À ces élites, longtemps coupables, par complicité du silence ou par omission, de non-assistance à société en danger de faire leur part ! « Et pour cela, sans pour autant vouloir en faire un métier, ou en tirer gloire ou profit, militer dans des partis politiques ou des associations et ne jamais laisser à d’autres le monopole des postes d’élus ou de responsables politiques » (Jacques Attali).
§ Vivement en finir avec la république la plus bête du monde ! Nul ne pourra plus prétendre qu’il n’a
pas été prévenu. La corruption détruit la société. La défaite sur ce front est interdite. Aux élites résistantes de s’organiser et de mutualiser leurs forces pour bonifier l’action de l’agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) dans sa mission hautement salvifique ! Aucun progrès social et économique ne sera au rendez-vous de l’action publique si la République ne remporte pas de victoire dans la guerre contre le COVIDEC-60.Le manifeste de survie de la RDCpropose une démarche stratégique et esquisse un programme de survie par l’éradication du COVIDEC-60.
C’est la guerre de tous. « Le monde ne sera pas détruit à cause de ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue» (Albert Einstein).
Ne pas se laisser aller à l’attitude du « résigné-réclamant », qui se contente de critiquer l’état du monde, mais ne fait rien ni pour devenir soi ni pour améliorer le monde parce qu’il se considère comme un spectateur impuissant d’une réalité sur laquelle il n’aurait jamais aucune prise (Jacques Attali).
Le citoyen lambda, lui que la justice du pays n’hésite pas à jeter en prison pour « crime » de recel des bonbons, hier coupable du silence, vient de briser l’éteignoir de la clameur publique !
Le Gouvernement, bien que timoré, a su, à son corps défendant, prendre la bonne décision, celle de l’inspection judiciaire des chantiers du Programme des cent jours. Aiguillonné par une clameur publique sismique et quoique menant une gouvernance plutôt timorée, l’Exécutif National a dû donner un puissant coup de pied dans la fourmilière, même si l’action n’a secoué, sans vraiment l’ébranler, qu’une infime facette brillante de l’iceberg COVIDEC-60.
Puisque ce qui est en jeu dans la guerre contre le coronavirus de l’endémie du fléau de la corruption, c’est la survie de la nation, et que les tentatives institutionnelles ont toutes fait flop, il revient au Peuple de s’assumer pleinement, le défi est celui d’amorcer et conduire sa révolution, une révolution pacifique et de rupture. Il s’agit de reprendre l’initiative populaire engagée à l’issue des assises de la CNS en1992 mais interrompue par la guerre de l’AFDL.
Et, comme le magnifiait Alexis de Tocquevillepour le peuple français, révolutionnaire dans l’âme, le peuple congolais doit « couper définitivement en deux notre destinée et séparer par un abîme ce que nous avons été jusque-là»,la risée du monde, « de ce que nous voulons être désormais », une nation forte et une terre féconde où coulent le lait et le miel en abondance pour tous et chacun des 93 millions des fils et filles de la RD Congo !
§ Agir vite en ôtant simplement des dirigeants méchants, arrogants, corrompus avant que la rage
qui étouffe le Hussard Solitaire à l’instar des millions d’autres Congolais et Congolaises, ne devienne colère et n’explose en une guerre de tous contre tous !
« Le premier devoir de l’homme honnête est de dénoncer et combattre la bêtise, le mensonge et la trahison » (Colonel Spartacus).
Ils sont immensément majoritaires, des compatriotes congolais qui ne bénéficient pas des richesses obscènes d’une poignée d’individus, membres d’un millier de familles qui forment la tyrannie régnante.
C’est à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice que cette tyrannie de plusieurs sévit impitoyablement en RDC par l’action funeste des membres des regroupements politiques formés et contrôlés en principe par un despote auréolé du titre enivrant d’autorité morale (comme autorité de droit divin, disposant de quelque droit de vie et de mort non écrit sur ses sujets !), lequel chef est lui-même insidieusement contrôlé la plupart du temps par des sujets initiés, ces thuriférairesaux allures de politiques puissants,hermétiquement insensibles aux cris du peuple et même des princes de l’Église et qui, pour se sauver, s’unissent et s’accrochent au pouvoir pour mieux assujettir.
Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce àl’ombre des lois et avec les couleurs de la justice(Charles-Louis de Secondat, Baron de la Brède et deMontesquieu).
S’il fallait choisir, je détesterais moins la tyrannie d’un seul que celle de plusieurs. Un despote a toujours quelques bons moments, une assemblée de despotes n’en a jamais(Voltaire).Le despote en chef peut être contraint à sortir du palais de la République, mais les membres de sa tyrannie continueront à perpétuer les mauvaises pratiques tant que le peuple ne les aura pas soumis à confesser leurs torts et à s’amender car, pour eux, il s’agira toujours de s’unir pour mieux asservir le peuple et ainsi se sauver eux-mêmes.
Les semonces des princes de l’Église ne vaincront jamais leur vénalité et leur méchanceté ni ne ramolliront leurs cœurs. Qui a été touché, par exemple, par cette remarque poignante de Mgr Pierre Marini Bodho (alors vice-Président ECC), le 8 janvier 1996 en la Cathédrale du Centenaire en présence du Maréchal-Président Mobutu (Célébration du deuil national/Victimes Antonov, Kinshasa, Marché Type K) :« L’on ne peut être heureux avec une richesse ostentatoire aux côtés d’un peuple démuni »?
Les paumés, hommes et femmes hachés, bafoués, piétinés, étoufferont encore et encore de frustration et de rage, et même des élites résistantes avec eux. Tout celui qui dérange l’establishment des despotes et roitelets ministériels, tout celui qui éclaire ce qui est dans l’ombre, est traqué, brimé opprimé voire écrasé. C’est pourquoi l’intellectuel congolais, guère résilient, a peur !
§ Seule une révolution, pacifique mais susceptible de devenir violente, soutenue par le peuple
pourrait venir à bout de l’arrogance, l’insouciance et la méchanceté des dirigeants congolais.
Tant que la pauvreté et l’injustice s’amplifient, il est bon de s’indigner et de s’engager.(Victor Hugo)
Le martyre vieux de près d’un quart de siècle infligé à notre compatrioteLushima Djunga,analyste financier, concepteur du Projet CVS et ASIC (SNEL), Directeur retraité et maltraité, donne la pleine mesure de l’étendue de l’impéritie et de la cruauté de nombre des dirigeants congolais de la famille des incompétents !
Son martyr est révélateur de ce que des représentants de l’État incompétents, complexés et arrogants sont capables d’infliger comme sévices de tous ordres à des élites qui rendent des services exceptionnellement méritoires à la nation et cela, juste dans un dessein inavoué d’étouffer voire détruire toute initiative de progrès dans les institutions du pays qu’ils sont incapables d’impulser eux -mêmes.
Plus grave, ces incompétents font montre d’une naïveté et d’une débonnaireté à l’égard des partenairestechniques et financiers du pays dont des fonctionnaires véreux n’hésitent pas à les vassaliser pour leur faire travailler aux dépens des intérêts du pays et au profit de ceux des groupes d’intérêt économiques et financiers étrangers.
Curieusement, les gouvernants congolais développent une phobie singulière à l’égard des fils du Congo qui ont gagné leurs lettres de noblesse dans des institutions internationales et en sont sortis sans fausse note ni réputation sulfureuse de compromission dans des actes délictueux durant les longues années de leurs services à l’international, alors que leurs collègues ressortissants d’autres pays africains auréolés du même sceau de fonctionnaire international viennent opérer ou couvrir des crimes financiers odieux en RDC tout en tenant des discours qui feraient croire que la corruption est inscrite dans l’ADN du Congolais !
Je suis moi-même un de ces nombreux hauts cadres blessés, piétinés, torturés par les fourches caudines de certains membres de la tyrannie régnante dont l’outrecuidance va parfois jusqu’à trafiquer le nom du chef de l’État dans leurs basses besognes.
J’ai fait, par exemple, entre 2015 et 2017 le job d’indigné volontaire contre les abus de l’État et j’étais devenu la bête à abattre. Aujourd’hui, la REGIDESO, un des fleurons du portefeuille de l’État sous la deuxième République, est en faillite et le service public vital attaché à sa raison sociale, l’eau du robinet pour tous, est en train de disparaître. Comment comprendre que le Gouvernement de la République en arrive à combattre préventivement le COVID-19 en décrétant la gratuité des consommations d’eau des ménages alors que le réseau de distribution d’eau de la REGIDESO est désespérément sec ?
L’opération mains propres par lavage des mains comme geste-barrière de la riposte au COVID-19 se ferait-elle dès lors à crédit pour les droits à la gratuité non consommés faute d’eau au robinet? En attendant que la grande guerre à engager contre le coronavirus de l’endémie de la corruption COVIDEC-60 porte ses fruits?
Il s’agit là d’actes criminels dans le chef des responsables coupables de la ruine des services publics vitaux en ce qu’ils exposent les populations à un génocide : l’eau, c’est la vie; détruire le service public de l’eau, c’est condamner à la mort des millions de vies humaines à court terme.
Les auteurs et complices de tels crimes sont des ennemis publics et devraient être traités et combattus en tant que tels. Ne sont-ils pas plus criminels que ceux qui sont conspués aujourd’hui par l’opinion publique pour détournements de deniers publics?
L’impéritie et la vénalité des représentants de l’Etat au niveau gouvernemental (COPIREP) et la loi de l’omerta des Institutions de Bretton Woods au bénéfice de ceux de ses fonctionnaires véreux opérant au service des intérêts des « investisseurs étrangers » et au grand dam du peuple, ont par exemple condamné et précipité la société REGIDESO – comme plusieurs autres, du reste – au naufrage malgré des centaines de millions de dollars injectés dans son plan de redressement.
À l’heure des bilans, les véritables fossoyeurs facilement identifiables tapis derrière le beau prétexte – le chef de l’État est mauvais - se montreront prompts à crier parmi les premiers sur la corruption de la RDC pour justifier la catastrophe et soumettre la survie du service public à des élans de commisération internationale !
En Afrique, c’est la ligne de défense prête à porter. Deux anciens chefs du gouvernement soutiennent, pinces sans rires, qu’ils ne faisaient qu’appliquer le programme du président, les directives du président, car, ajoutent-ils, sous le règne de Bouteflika, il n’y avait ni pouvoir judiciaire ni pouvoir législatif; le seul pouvoir existant était celui du président (sic!). Et c’est courant d’entendre d’anciens dignitaires congolais des différents régimes politiques successifs adopter, toute honte bue, pareille ligne de défense!
L’arme favorite des incompétents revêtus de la puissance publique c’est la violence aveugle et la brimade des justes et honnêtes : tout faire pour laisser perdurer le règne de ténèbres et éloigner ou mettre sous l’éteignoir toute lumière ! Des dirigeants qui ne savent pas résister à la tentation des inutilités du pouvoir : s’enrichir, soumettre les populations, accaparer le bien public… etc. Le citoyen ne peut plus vivre pleinement l’exercice de sa citoyenneté. La dignité humaine est bafouée : inégalités criantes, torture, mauvais traitements.
Faut-il prendre des armes pour combattre l’autorité gouvernementale arrogante et insouciante quand il est patent que ces représentants de l’État sont coupables de détournements monstres et s’enrichissent scandaleusement ?
Comment espérer voir des citoyens ordinaires privés de leurs droits par des représentants officiels de l’État se reconnaître dans la communion avec les membres de la communauté nationale ? Dans la même communauté que nos officiels hautains, méchants, hypocrites, insensibles à la détresse de l’autre et murés dans un silence administratif de mort chaque fois qu’ils sont sollicités ?
Qui pourrait admettre que durant plus de dix ans les Gouvernements Matata, Tshibala, Badibanga et Ilunga, par les ministres des Finances successifs interposés, refusent d’un air dédaigneux de régler ma créance d’ancien DGA de la REGIDESO (1988-1997), reconnue et déclarée certaine, liquide et exigible à hauteur de l’équivalent de 69.060$ sur la REGIDESO - oui, je dis 69.060 $ seulement – puis endossée sur décision gouvernementale par le Trésor (décret du premier ministre Matata en octobre 2012 et à nouveau vérifiée, certifiée et validée en juillet 2015 ? Comment expliquer que le gouvernement ne daigne même pasme gratifier d’un simple accusé de réception de la multitude de mes lettres ?
Qui a conféré à nos ministres des pouvoirs aussi exorbitants, presque de droit divin ? Pourquoi le gouvernement a-t-il neutralisé l’administration publique, pilier du bon fonctionnement des institutions de l’État dans une république normale ?
D’où vient que le gouvernement peut s’autoriser de me refuser sans la moindre explication le règlement de
69.060$ pendant qu’un premier ministre ou un ministre peut afficher ostensiblement des actes de libéralités insolentes en termes de millions voire des dizaines de millions de dollars au bénéfice des fondations personnelles pour des réalisations que même l’État congolais serait incapable d’entreprendre pour le compte et sur les ressources du Trésor ?
Nemo liberalis nisi liberatus (qui a des dettes ne peut pas faire des libéralités) ! Dans un pays où quelque quinze (15) milliards de dollars sont siphonnés chaque au détriment du Trésor, des opérateurs économiques parmi les gros contribuables sont appelés par des membres du gouvernement à renflouer les caisses de leurs fondations privées par des donations colossales !
§ Une révolution pacifique est possible. Face àla faim, au chômage, àl’insécurité, àla pauvretéet àla
misère et leurs conséquences dramatiques et endémiques, les foules des indignés enflent chaque jour davantage. Le retour à la normale passe impérativement par l’éradication du mal par la voie d’une véritable révolution pacifique et populaire : mettre hors d’état de nuire les dirigeants corrompus, arrogants, insouciants et méchants et mettre un coup d’arrêt aux dérives du système avilissant !
Que les citoyens prennent conscience de leurs droits, de leurs forces et de la grande peur qui étreint de plus en plus leurs spolieurs, leurs bourreaux !
Chaque jour diminue la puissance et le prestige de leurs nouveaux maîtres, et chaque jour, les bataillons des loqueteux et des déshérités deviennent de plus en plus formidables !
Il nous est possible d’éviter une révolution violente en faisant l’immersion dans les archives françaises du4 août 1789, la date la plus fameuse de l’histoire parlementaire française, celle de la construction de la Révolution dans les faits, le jour où tous les cœurs étaient animés du plus saint enthousiasme, tous les ordres confondus annonçaient ce mélange heureux des enfants de la mère commune : les députés ont fait trêve à la Constitution et aboli les privilèges, tous les privilèges, quels qu’ils soient, des personnes , des villes, des provinces et des corporations En une séance historique, l’assemblée constituante abolit la société de privilèges, ordre multiséculaire sur lequel reposait l’Ancien Régime, régime féodal, une société divisée alors en trois ordres et reposant sur la notion de privilèges : la noblesse, le clergé, le tiers état. . L’article premier du texte final du 11 août tranche comme un couperet : l’Assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal.
Les citoyens mêmes qui ont bien mérité de la patrie doivent être récompensés par des honneurs et jamais par des privilèges : car la république est à la veille de sa ruine, sitôt que quelqu’un peut penser qu’il est beau de ne pas obéir aux lois. (Jean-Jacques Rousseau)
§ L’heure du grand déballage a sonné !Vital Kamerhe et consorts, des apprentis brigands à col blanc
pris dans les filets de la justice, vivement une action de plus large et grande envergure pour mettre la main sur des criminels de haut vol, des assassins, génocidaires du peuple car commanditaires, auteurs vassaux et suzerains, exécutants, complices nationaux comme étrangers, institutionnels ou opérateurs privés nationaux ou internationaux qui rient peut-être sous cape en ce moment.
Mettre la main sur cette dernière catégorie c’est assurer de renflouer à terme le budget de l’État. Manu pulite sur le Programme des cent jours, c’est un grand coup de pied est donné dans la fourmilière mais il y niche de nombreux autres individus sexués, carnassiers ailés, qui pourraient organiser leur évasion.
Vivement le Conseil présidentiel de veille patriotique (CPVS) en action pour soulager les souffrances des faibles et des pauvres, comme jadis les rendez du « poisson » (24 juin) en face-à-face Mobutu- Peuple !
Que le CPVSprocède, par exemple, au fastidieux exercice administratif d’évaluation de la diligence de nos ministres et mandataires publics en la seule matière de traitement des courriers, demandes, plaintes et autres préoccupations de la population soumises à ces plénipotentiaires et l’on se rendra compte du degré du mépris sordide que ceux-ci conçoivent à l’égard des citoyens réclamant leurs droits !
Rarement le taux de traitement dépasse 10 % du flux du courrier entrant ! Des montagnes des dossiers amoncelés sur les bureaux des despotes ministres et directeurs généraux sans trace d’un simple accusé de réception ! Le Peuple leur aurait-il confié des pouvoirs si exorbitants, y compris celui de le mépriser lui- même peuple souverain primaire ? N’est-ce pas là la meilleure façon pour ces ministres et directeurs généraux de préparer une révolution violente ? Malheureusement, une initiative louable du premier ministre Matatadans le sens des évaluations périodiques des résultats de l’action gouvernementale fut vite étouffée, au grand dam de la population.
Le cas récent du docteur congolais Jérôme Munyangi dont l’expertise a été promptement mise à contribution par le gouvernement malgache dans le cadre des recherches relatives à la lutte contre le COVID-19 est révélateur de l’incurie administrative mortelle de nos ministres ! Le gouvernement congolais était définitivement resté sourd aux sollicitations du chercheur congolais !
§ En cette année 2020, année de grâce en RD Congo, me tairai-je ?Nous sommes tous appelés à sortir
denos silences et intérêts personnels pour dénoncer le mal sous toutes ses formes au moment où se joue le destin de la nation, notre destin commun, celui de sa survie aux ravages du coronavirus de l’endémie de la corruption , COVIDEC-60. Oui, j’ai choisi de me taire, en écrivant. En effet, écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit(Marguerite Duras). Dans la complexité des problèmes qui assaillent le pays, il est indispensable que l’Exécutif national soit aiguillonné par des propositions intelligentes venant de toutes parts. Si tu ne fais pas cela, qui le fera et quand sera-ce ? Cet aphorisme gidien justifie à lui seul le silenceexpressifdu Hussard Solitaire.Un homme de 66 ans ne peut plus travailler comme à40 ans. Par contre il est dans l’âge le plus productif de la vie humaine (60 - 70 ans), le deuxième stade le plus productif étant celui des 70 à80 ans et la troisième étape la plus productive celle des 50 à60 ans, avec le pic du potentiel atteint à60 ans.
Un surnom me fut suggéré au seuil de mon troisième âge, celui de Hussard Solitaire, un deuxième : prophète Amos des temps de criseet un troisième : Gorky l’Amer(russe) et Gorky le Vieux(wolof).
Sous toutes les trois casquettes, il est un devoir patriotique de proposer à la réflexion collective des grands esprits qui discutent des idées, des contributions objectives et subjectives à cette question lancinante : Pouvons-nous nous étendre contemplativement sur la pièce macabre qui se joue à guichets ouverts chez nous depuis des décennies pendant qu’avec la saga judiciaire Vital Kamerhe et consorts, elle vient d’entrer dans sa phase tragique de pourrissement irréversible du corps social de la RD Congo (RDC classée 168esur 180 - Indice Transparency International) ? Je ne le pense pas.
§ Kaïros ! Temps de la crise COVID-19 et période post COVID-19 : un temps particulièrement
favorable pour la RDCpourorganiser un grand débat national qui tranche nettement sur le défouloir CNS, hors toute influence extérieure écrasante, le pays comptant sur ses propres forces, sur la base d’un consensus à créer par le chef qui devrait savoir déplaire pour gouverner même s’il a fallu plaire pour accéder au pouvoir, et indiquer le cap pour le changement (CACH) en tirant les leçons du passé, avec la pleine implication de la jeunesse appelée à façonner son rêve pour la vision de grandeur de la RDC bicentenaire RDC (1885- 2085) et un appel solennel à tous les dignitaires anciens et actuels, locataires et squatters des palais de la République, tous des prévenus libres pour une vaste opération de restitution des actifs du Trésor spoliés, le grand procès général devant s’ouvrir par l’historique dette monstre; moyennant un moratoire de deux sur le contrat social par rapport aux attentes légitimes du peuple, le chef de l’État peut se contenter d’un bilan d’avenir RDC : Congo bicentenaire, charte des valeurs et devoirs par grand débat national, le procès général « les accusés de l’île de Bulambemba » et un budget de grandeur pour le Trésor grâce aux colossaux actifs de la corruption récupérés, permettant d’enclencher un développement authentiquement durable et endogène.
Pendant que les nations du monde développé chercheront à trouver des remèdes pour engranger des revenus alternatifs à la suite de l’après COVID-19 jugée et prédite période critique n’ayant comme précédent que la Grande Dépression de 1929, la RDC gisant dans une grande pauvreté économique chronique se doit de se considérer comme nullement touchée par une quelconque crise , elle dont le produit intérieur est tellement faible que même avec un taux de croissance économique à deux chiffres à l’horizon de sa courbe asymptotique inatteignable que le gouvernement ressassait à satiété, l’impact sur la vie du Congolais est proche de zéro (la théorie de la croissance de la cuisse de la puce et de celle de l’éléphant ) tout comme les répercussions de l’amplitude de la redoutable crise seraient moins désarmantes sur un corps social à l’agonie que sur celui en santé reluisante.
D’où tout l’intérêt du Grand débat national non pas comme un défouloir où les prophètes de malheur feraient croire que leur opinion passerait pour loi commune de tous mais comme l’antre de formation d’un rêve national sain, une vision de grandeur et une charte de valeurs et de devoirs.
C’est l’occasion pour la RDC de se lancer dans son ère du productivisme des années 70 en Occident, tout en évitant de commettre à nouveau ses erreurs de jeunesse selon la brillante confession de l’ingénieur civil Barthélemy Bisengimana Rwema. Cegrand débat national, décentralisé déjà à travers l’épreuve de la dissertation de l’Examen d’État 2019-2020 ne doit pas être un défouloir où tout un chacun vient dire n’importe quoi, dans l’illusion entretenue que son sentiment deviendra la loi commune
Le refus du pouvoir d’accéder à cette proposition sera peut-être plus qu’une erreur : une faute. Car la proposition lui offre sans doute l’occasion de remettre en question la tournure de l’affaire opération mains propresavec la poussée de fièvre des couches de la population écrasées, l’opinion publique étant généralement un mauvais décideur politique.
RDC 2020 – MANIFESTE DE SURVIE
Manifeste de conscription pour la grande guerre contre le coronavirus de l’endémie de la corruption « COVIDEC-60 »
Conscrits, à vos armures et armements ! Tous ensemble, mettons-nous en mouvement pour combattre et extirper le coronavirus de l’endémie de la corruption, le « COVIDEC-19 » !
PROLOGUE
§ Une question existentielle ! Pouvons-nous nous étendre contemplativement sur la pièce macabre qui se joue à guichets ouverts chez nous depuis des décennies pendant qu’avec la saga judiciaire Vital Kamerhe et consorts, elle vient d’entrer dans sa phase tragique de pourrissement irréversible du corps social de la RD Congo (RDC classée 168esur 180 - Indice Transparency International) ?
Nous pouvons, et nous devons, oser espérer que l’avenir soit autre chose qu’un enracinement des antivaleurs et identifier les leviers d’action, permettant d’espérer réorienter le cours de l’Histoire, et transformer notre vie de chien en une vie normale, une vie libre et passionnante pour chacun, dans un pays normal. Tout peut prendre fin. Un horizon tragique fait changer les choses. Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve (Hölderlin).
§ Un double nœud gordien ! En cette année 2020, la RDC joue fatalement son destin ! Son action pour la
survie est confrontée à un double dilemme de type « peste ou choléra? » sur deux fronts : mener concomitamment deux guerres, contre deux coronavirus dévastateurs, l’un destructeur de la santé physique de l’homme et l’autre de l’intégrité du corps social du pays !
À la rapidité foudroyante de propagation, à la puissance pernicieuse d’infestation, à l’extrême virulence et à la mutabilité exceptionnelle du virus mondial « du moment», responsable de la pandémie du COVID-19, la réponse appropriée est une action très rapide de défense par l’attaque, une riposte mesurée et appuyée, aux contours à la fois préventifs et curatifs !
Face aux effets ravages du virus de tout temps « congolais par acquisition», responsable de l’endémie du fléau de corruption, surnommé « COVIDEC-60 » (COVID EC-60 : Endémie de la Corruption qui sévit depuis 60 ans, 1960-2020), la guerre revêt une tout autre nature : une guerre longue et populaire !
La guérison du corps social congolais profondément et largement gangrené par le COVIDEC-60durant des décennies, passe par un traitement chirurgical de choc. Une laparotomie et une craniotomie sont indiquées pour permettre de dépister, neutraliser et éradiquer toutes les métastases dans les organes et cellules atteints. La guerre est déclarée et les hostilités ouvertes! Coup de chapeau à la justice pour le premier coup de filet dans l’opérations mains propressur le Programme des cent jours !
La lutte contre COVIDEC-60ne s’accommode donc ni d’atermoiements funestes ni de précipitation inconsidérée. Pour aller plus loin dans la guerre, la justice ne doit être ni sélective ni partiale !
Vivement un coup de balai dans tous les palais de la République et devant toutes les portes, y compris celles blindées et verrouillées, des locataires comme des squatters, anciens comme actuels !
Vivement la clameur publique à la rescousse de la justice ! Le cas échéant, pour défoncer par la poussée populaire toute porte réfractaire !
Mais, en embuscade comme un éveilleur des consciences, un hussard solitaire s’écrie : Extra omnes… ! (Tous dehors !)Duc in altum…! (Avance en eau profonde !). Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts… ! Avançons en eau profonde et lâchons les filets pour une pêche miraculeuse…!
§ Une année de grâce et de rupture!L’année2020verra-t-elle la justice congolaise, avec l’accompagnement de la surveillance citoyenne et l’aiguillon de la clameur publique, combattre et faire peur au COVIDEC-60avant de le vaincre et de l’extirper à jamais du corps social, quitte à avoir à livrer des batailles organisées contre toutes éventuelles vagues ultérieures ?
Dans la lutte contre les épisodes actuels des deux fléaux, l’opération ou la pratique des mains propresconstitue une arme respectivement préventive et curative. L’efficacité des mains propres,au propre et au figuré, est reconnue partout et par tous au nombre des gestes-barrières à la propagation du coronavirus du corps humain.
Qu’en est-il de l’opération à l’italienne « mani pulite »engagée et menée tambours battants pour donner un coup de pied dans la fourmilière, combattre le fléau de la corruption, le coronavirus du corps social, dans ses jeunes métastases nourries sur les fonds du Programme des cent jours ?
Ici, l’efficacité variera en fonction de l’étendue du corps social couverte par le traitement. De toute évidence, toute thérapie partielle et superficielle n’ôtant pas la corruption,ne peut remédier àaucun des maux dont souffre le corps social du pays. Elle est, ou inutile, ou un nouveau mal ! L’action répressive doit toucher aux racines du fléau et le traitement un extirpateur. Sublata causa, tollitur effectus (la cause supprimée, l’effet disparaît)!
Redevenue une république normale, une société normale, la RDC ne se sentira plus désemparée à combattre normalement tout microbe nuisible à la santé physique du citoyen ou à celle du corps social de la nation.
L’État-nation ne pourra plus trouver d’entraves ni de pesanteurs dans la construction du pays, de sa grandeur, de sa prospérité, dans l’unité et la concorde, par un bon gouvernement et grâce à sa vraie élite, une élite intègre, active, dévouée au bien public, et capable de guider avec compétence, amour et humilité un peuple probe, honnête et travailleur dans une véritable croisade pour l’édification d’un Congo bicentenaire à l’horizon 2085, une nation puissante et prospère dont tous les enfants seront fiers : Ubi bene, ibi patria !(La patrie est là où l’on se sent bien).
§ Une réponse tranchante ! La voix prophétique du hussard solitaire adjure : Éradiquons le COVIDEC-60 !
Vivement une opération mains propresde plus grande envergure suivant les défis attachés à la « Grande
Guerre contre leCOVIDEC-60 » à travers un procès général« Les accusés de l’île de Bulambemba » !
Lancé au pas de course en 2020, année de grâce et de rupture, le procès « Les accusés de l’île de Bulambemba » inaugurera le long processus de renaissance de la RDC. Le point d’orgue dans le starting-box coïncidera avec la tenue du Grand débat national.
Dans la perspective de doter la RD Congo d’une vision de grandeur nationale et d’une charte nationale des valeurs pour le Congo bicentenaire (2085) ! Au chef de l’État de forger le consensus du peuple pour un moratoire de deux ans sur les réponses gouvernementales aux attentes sociales légitimes pendant que le pays prépare ce grand tournant 2020/2021.
L’inconduite de la classe dirigeante a fini par dessiller les dernières illusions de la jeunesse sur un hypothétique changement. Cette jeunesse risque de n’hériter que d’une sociétédéglinguée, amorale et immorale, plongée dans des antivaleurs, lesquelles sont célébrées à travers des hymnes de la banalisation du moralement incorrect du genre « chance eloko pamba ;voler n’est pas bon… »
L’adjuration du Hussard Solitaire pour la relaxation momentanée de Vital Kamerhe et consorts procède de la recherche de la réconciliation nationale préalable à la tenue du Grand débat national ainsi que de la promotion d’un élan national de patriotisme, amour, humilité, vérité, justice, réparation pour l’organisation d’un procès équitable pour tous les prédateurs à col blanc « Les Accusés de l’Île de Bulambemba ».
Le geste politique de libération provisoire secrètera l’apaisement général propice à l’installation d’un climat de pénitence, lequel jouera le rôle de catalyseur des réactions de conscience individuelles dans le chef des dignitaires qui se disposeraient à répondre spontanément et favorablement à l’appel de la nation.
L’œuvre de la refondation de la RD Congo nécessite une action nationale autocentrée à tous points de vue dont la mobilisation des apports massifs de fonds et des biens pour compte de l’État au titre de retombées de l’opération mani pulitenotamment.
Le processus sera enrobé dans une démarche « Vérité, Justice et Réconciliation » dont le point d’orgue sera un appel-ultimatum à la restitution des deniers publics détournés et autres biens spoliés sur le patrimoine de l’État. Cet appel entrera dans la droite ligne de l’élan de mise en œuvre des résolutions de la Conférence Nationale Souveraine (1992), interrompu en mai 1997.
En cette année 2020, année de grâce et derupture,la Nation offrira à la jeunesse congolaise l’opportunité historique de rêver du Congo bicentenaire (1885-2085), de le dessiner et d’en entreprendre l’édification comme le fit dès 1860 un jeune belge enthousiaste de la colonisation que presque personne, autour de lui, n’écoutait. Le duc de Brabant, futur Léopold II, sans qui il n’y aurait eu ni de colonisation belge ni de Congo, conçut sa pensée coloniale à la lumière de l’expérience des Pays-Bas.
Cette pensée reposait sur la nécessité de promouvoir le commerce belge à l’étranger et l’exportation des produits belges : une colonie pour créer une marine et obtenir de nouveaux marchés pour son industrie. Ce sera l’occasion de stimuler la jeunesse du Congo en lui apprenant que la RD Congo n’est pas née le 30 juin 1960, qu’elle existait déjà et qu’engendré- mais non pas créé- àla Conférence de Berlin en 1885, le Congo a connu une série de mues successives :État Indépendant du Congo (1885-1908), devenu Congo belge (1908-1960), baptiséRépublique du Congo (1960-1964), puis RD Congo (1964-1971), ensuite République du Zaïre (1971-1997), et ànouveau RD Congo (depuis 1997). Le Congo est donc plus que centenaire. Il sera bicentenaire à l’an 2085 ! À la jeunesse de réaliser l’œuvre d’épanouissement de l’homme congolais,que les Congolais soient à même de pouvoir devenir librement tout ce qu’ils doivent être, partant de ce qu’ils sont. (SM le Roi Baudouin)
· Le temps de la révolution!Cette grande humanité a dit assez et s’est mise en marche. (Fidel Castro).
C’est le temps d’aiguillonner la jeunesse à s’extirper des débats rances sur les réformes d’un « projet Congo extériste », le Congo conçu et voulu par l’illustre monarque belge pour la Belgique (Pr. Victor MboyoEmpenge ea L., « Intérismeversus Extérisme »). Dans le Congo indépendant, les responsables politiques congolais ont toujours refuséd’entendre la sociétéet aujourd’hui celle-ci ne les écoute plus.
Par leur incurie récurrente et leur aveuglement, leur indifférence méprisante devant la pauvretécriante des grandes masses devenue normaleet ferment pour l’asservissement de ces mêmes masses, ils ont pousséau paroxysme la rage du peuple. Ce peuple est, aujourd’hui, sourd à leurs discours démagogiques.
L’année 2020 avec ses occurrences particulières est probablement le rendez-vous de la dernière chance pour la RDC. L’heure a sonné d’engager notre révolution, une révolution pacifique et de rupture, de faire comme le voulurent et réalisèrent les Français en 1789 : le plus grand effort auquel se soit jamais livré aucun peupleafin de couper définitivementpour ainsi dire en deux notre destinée et séparer par un abîme ce que nous avons été jusque-là(Alexis de Tocqueville), en l’occurrence RDC la risée du monde, de ce que nous voulons être désormais , à savoir RDC à la fois une terre riche et féconde où coulent le lait et le miel en abondance pour tous et chacun de ses 93 millions d’enfants et leur postérité, et un pachyderme géant bien fermement dressé sur ses pieds, la gâchette et la locomotive du continent africain !
Ce n’est pas admissible que pendant que l’élite politico-commercialese livre àune course éperdue et éhontée, rivalisant d’inventivitédans le mal pour vidanger les ressources de l’État avant de les placer en compte privéàl’extérieur, les masses laborieuses sombrent chaque jour dans un dénuement indescriptible ! Ainsi, ceux qui font la guerre aupeuple pour arrêter les progrès de la libertéet anéantir les droits de l’homme notamment en appauvrissant le Trésor doivent être poursuivis par tous, non comme des ennemis ordinaires, mais comme des assassins et des brigands rebelles.Dans leur course folle à l’enrichissement, ivres de leurs relations entre riches et puissants nouveaux colonisateurs, arrogants et suffisants, se croyant invulnérables, ils ont royalement sous-estimé la capacité congolaise de transmutation. Demain ils en seront prisonniers et leur propre piège se refermera sur eux.
La situation du peuple est intenable mais sa victoire est certaine.‘’Vous tous,loqueteux, souffrants, ventre-creux, va- nu-pieds, exploités, meurtris, déshérités des riches terres, eaux, forêts, minerais… de vos ancêtres.
Prenez conscience de vos droits, de vos forces et de la grande peur qui étreint de plus en plus vos spolieurs, vos bourreaux. Chaque jour diminue la puissance et le prestige de vos maîtres, et chaque jour, vos bataillons deviennent de plus en plus formidables. Prenez conscience de vos droits’’ !(Sébastien Faure)
§ Jeunes, prenez corps-à-corps le destin du pays !Le hussard solitaire avertit la jeunesse : rien n’est gagné non plus à l’avance; rien n’est définitivement perdu ! Danssa lutte permanente pour se libérer des tenailles de l’oppresseur, galvanisé par son leitmotiv « le peuple gagne toujours » (Rossy Tshimanga), le peuple Congolais garde la main sur une arme redoutable, l’arme de la résistance.
Sa guerre est juste car le premier oppresseur, c’est ce dirigeant congolais réfractaire à tout sentiment d’amour ou même d’empathie, orgueilleux et violent, le maitre-baron qui trône sur des quasi-esclaves, ses concitoyens.Hautain et méprisant, il s’est érigéen bourreau de son propre peuple qu’il a appauvri et affamésans remords.Le sort du peuple congolais est encore plus affligeant car il ploie sous la tyrannie de plusieurs, laquelle s’exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice.
Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce àl’ombre des lois et avec les couleurs de la justice(Charles-Louis de Secondat, Baron de la Brède et deMontesquieu). C’est celle qui sévit en RDC, sape le climat de paix et de sécuritéet inhibe toutes les initiatives de progrès.
S’il fallait choisir, je détesterais moins la tyrannie d’un seul que celle de plusieurs. Un despote a toujours quelques bons moments, une assemblée de despotes n’en a jamais(Voltaire).
IL incombe à la jeunesse de faire montre de résistance et de résilience dans son combat:‘’tenter, braver, persister, persévérer, s’être fidèle àsoi-même, prendre corps-à-corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilàl’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise’’(Victor Hugo).
· « Avanceen eau profonde »! (Duc in altum…!)
De sa téméraire intrusion,le Hussard Solitaire s’en défend et en appelle à la mobilisation générale : Mettons-nous en mouvement et agissons pour sauver la patrie !
Il en dresse un vibrant plaidoyerpro bonodans « le Manifeste du conscrit de la grande guerre contre l’endémie du COVIDEC-60 »et s’en explique dans les Notes de plaidoirie,notamment sur le procès général « Les accusés de l’île de Bulambemba » en réponse à l’adjuration :(Oui, Simon) Avanceen eau profonde, et(Simon et Associés pêcheurs)lâchez vos filets !
Le Hussard Solitaire rêve que le grand virage 2020 soit pour la postérité gravé dans la mémoire collective congolaise comme il en est aujourd’hui des événements marquants de l’Histoire française jusqu’à celui des Gilets jaunesdans la mémoire du peuple de France !
Ce que 1789, une révolution du peuple contre le monarque et les aristocraties nobiliaires et cléricales, aura été à la monarchie des Capétiens, et Mai 1968, une révolution de la société contre le peuple, à la République gaullienne, que l’année 2020 avec la Guerre contre le COVIDEC-60à travers le procès général « Les accusés de l’île de Bulambemba » et, dans la suite, le Grand débat national, soit pour la renaissance de la RDC le grand dissolvant !
À vos filets, Forces Vives Patriotiques ! Méritez de la Patrie ! N’ayez pas peur ! Chaque jour, l’ennemi est affaibli. Lancez-vous pour une pêche et une chasse miraculeuse !
Alors vivement une pêche et une battue miraculeuses !
« Arrêtons de pleurer sur le lait renversé du programme des cent jours ! »
MANIFESTE DE SURVIE DE LA RDC
· Pro bono, je nous adjure : Relaxons Vital KAMERHE et autres mandataires publics détenus au CPRK, qui
ont vécu leur calvaire durant la période pascale, eux dont la clameur publique a ceint les têtes de couronnes d’opprobre, les crucifiant comme des brigands à col blanc alors que leurs actes de gestion fiduciaire mis en cause exhalent un amateurisme puant à mille lieues, lequel les déclasserait du rang des vampires géants des cavernes tentaculaires pour les reclasser plutôt dans la catégorie des sangsues du peuple, des apprentis prédateurs, téméraires et effrontés !
· Pro bono, je nous adjure : Allons plus loin et faisons davantage et mieux… ! Mettons-nous en mouvement et engageons résolument notre révolution, une révolution pacifique et de rupture, pour « couper définitivement en deux notre destinée et séparer par un abîme ce que nous avons été jusque-là » , la risée du monde, « de ce que nous voulons être désormais », à la fois une terre féconde où coulent le lait et le miel en abondance pour tous et chacun des 93 millions des fils et filles de la RD Congo, et un pachyderme géant fermement dressé sur ses pieds, la gâchette et la locomotive du continent africain !
· Pro bono, je nous adjure : Vivement et diligemment un procès de la dernière chance, le procès des 60 ans du Congo-Zaïre, le procès pour la renaissance de la RD Congo, à charge de tous les vampires géants et prédateurs de haut vol : « Les accusés de l’île de Bulambemba » au centre des dénonciations récurrentes des officiels congolais portant sur des pertes de l’ordre de quinze milliards de dollars par an dans le gouffre sans fond de la corruption endémique et des détournements des deniers publics qui gangrènent gravement les institutions du pays !
Traquons, acheminons et enfermons le moment venu sur le site de la mythique île de Bulambemba en vue du grand procès à venir, aussi bien sieur Vital KAMERHE et consorts que tous les véritables vautours et fauves, carnassiers comme insectivores ou herbivores,ces brigands à col blanc invétérés, « assassins économiques » voire « génocidaires » des services publics vitaux et donc des populations congolaises !
§ Pro bono, je nous adjure : Décrétons 2020 une année de grâce! Engageons une démarche « Vérité, Justice et Réconciliation » en parachèvement des travaux et mise en œuvre des résolutions de la Conférence Nationale Souveraine(CNS) dont le point d’orgue sera un appel-ultimatum à la restitution des deniers publics détournés et autres biens spoliés sur le patrimoine de l’État à l’effet de mobiliser des apports massifs de fonds et des biens pour compte de l’État au titre de retombées de l’opération mains propres (recouvrement et récupération des actifs issus de la corruption, rapines et concussions) C’est par centaines que l’on compte des grands criminels parmi les dignitaires de la République : anciens et actuels députés, sénateurs, ministres, officiers supérieurs et généraux de l’armée et de la police, secrétaires généraux de l’administration publique, mandataires publics, opérateurs économiques et autres, avec leurs complices les uns aussi flamboyants que les autres.
· Pro bono, je nous adjure : Lançons un appel solennel à la repentance à l’endroit de tous les présumés coupables, auteurs, commanditaires, exécutants, complices, receleurs ou autres furets dont les responsabilités seraient engagées affaires sordides pour des chefs d’inculpation probables de corruption, détournement et dilapidation des deniers publics, abus de fonction et conflit d’intérêts, afin que chacun, seul devant sa conscience et dans un ultime élan de solidarité, de compassion et de réconciliation, se décide, au regard des dénonciations, plaintes ou accusations notoires ou non, à s’engager à restituer sponte sua au Trésor le butin des rapines et concussions au moins à hauteur des seuils (à décréter)des fonds publics et tous biens siphonnés du patrimoine public comme de celui privé de l’État ou, plus généralement, indument acquis au détriment du Trésor. Le cas échéant, veillons à attraire, au titre du grand procès au cours de l’année 2021, tous ceux des suspects ou accusés qui, durant la phase pré-juridictionnelle enclenchée en 2020, n’auront pas répondu spontanément et favorablement à l’appel solennel de la Nation. Les parquets généraux poursuivant sans désemparer les actions engagées, ils travailleront en tout état de cause en synergie par rapport au processus d’appel en repentance géré techniquement au niveau des services spécialisés de la présidence de la République (Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption, APLC; Conseil Présidentiel de Veille Stratégique, CPVS; Agence Nationale des Renseignements, ANR…) avec les apports des organisations de surveillance citoyenne ou des lanceurs d’alerte indépendants !
· Pro bono, je nous adjure :Garantissons que le verdict final du procès pour tous les accusés coupables des crimes établis, volontiers repentants ou non, sera prononcé sous l’empire du moratoire national sur la peine capitale et systématiquement assorti de la sanction d’interdiction irrévocable d’accès à des fonctions et responsabilités dans les institutions publiques, électives ou non!
Des princes de l’Église, mémoires des actes et résolutions de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), en l’occurrence Mgr Laurent Cardinal Monsengwo (CENCO) en ce qui concerne le volet de la mise en œuvre des résultats de la CNS se rapportant à la gestion et la vie du Congo-Zaïre pour la période 1960-1992, ou encore Mgr Marini Bodho (ECC), acteur et observateur clé tant pour la CNS que pour la période post-mai 1997, pourront apporter leurs auspices dans l’accompagnement du processus d’appel de la nation à la repentance et à la réparation!
· Pro bono, je nous adjure : Engageons le chef de l’État à tenir, durant la phase préparatoire des assises du Grand débat national, un langage es de vérité pour solliciter et obtenir du peuple un moratoire de deux (2) ans sur la construction des réponses satisfaisantes aux attentes sociales pressantes, légitimes et exigeantes du peuple.
Et à l’occasion de ce Grand débat national, bâtissons sur le socle refondateur posé par la Conférence nationale Souveraine (CNS) en 1992 une vision de grandeur nationale pour le Congo Bicentenaire (1885- 2085)et une charte nationale des valeurs sur base desquelles sera désormais formé le nouveau citoyen congolais!
· Pro bono, je nous adjure : En vue de lancer le processus de réconciliation nationale et de renaissance de la RD Congo encore au cours de cette année de grâce 2020, conjurons le Gouvernement de mettre à profit le calendrier et l’occasion de la 54ème session (2020) de l’Examen d’État pour soumettre à la grande réflexion thématique (thème central unique : Ubi bene, ubi patria !La patrie est là où l’on se sent bien !) la jeunesse (les finalistes de toutes les options) dans les 26 Provinces du pays à travers l’exercice de dissertation. ! Quitte à capitaliser, le moment venu, la riche et abondante moisson de ces contributions préliminaires aux questions thématiques à l’ordre du jour du Grand débat national!
La jeunesse, c’est elle l’avenir. Le corpus de textes de l’épreuve de dissertation permettra d’analyser, au lendemain de la crise sanitaire mondiale, les perspectives de renaissance de la RD Congo par la jeunesse, pour la jeunesse et selon les attentes de la jeunesse. À la jeunesse d’en comprendre et intérioriser les défis et enjeux à travers ses réponses diverses et diversifiées à la question : « Que faire pour que demain vous vous construisiez, vous-même et, par vous, la RD Congo ainsi pour les générations futures, en s’enracinant dans votrepays etsans céder à la tentation de migrer sous des cieux plus cléments à l’étranger ? ».
· Pour le bonheur public, je nous adjure : En vue de recoudre le tissu social national complètement délité à cause du fléau de la corruption, levons l’option de préparer et organiser, à partir de l’année 2021, un Grand débat national dans la perspective d’opérer une lourde intervention chirurgicale sur le corps Congo-Zaïre, une laparotomie et même une craniotomie, à l’issue de laquelle un traitement de choc adapté sera prescrit pour éradiquer les métastases du corps social congolais par ablation des organes ou cellules gangrenés par la corruption!
Et le moment venu, souvenons-nous des leçons sur « L’organisation du pouvoir en Belgique » (bien entendu, le Congo Belge y compris) qu’un ancêtre belge (J. Adriaenssens) avait léguées (dans un numéro mensuel de la Bibliothèque de l’Etoile, BDE, de juin 1956, publié à Leverville (Lusanga, Kwilu), d’une actualité saisissante aujourd’hui encore :
« Si toute la population sait que les hommes politiques vendent les faveurs et personne ne s’en effarouche ; si on trouve normal que celui qui a l’occasion de s’enrichir ne la laisse pas passer ; si nul ne s’émeut lorsque la loi est violée au détriment d’autrui ; si l’opinion publique ne se cabre pas ; dans ces conditions, les meilleures lois deviennent mauvaises ou inefficaces car il n’y a pas de dispositions légales qui tiennent contre les mœurs.
Quand les dirigeants manquent d’intégritéet de probité, on ne peut remédier àaucun des maux dont souffre le pays qu’enôtant la corruption. Tout autre remède est, ou inutile, ou nouveau mal.
Les vices de l’esprit peuvent se corriger, soutient Voltaire, mais quand le cœur est mauvais, rien ne
peut le changer.
Les dirigeants méchants sont prévenus : plus rien ne sera comme avant; la clameur publique à la base de l’éclosion de l’affaire Vital Kamerhe et consorts est annonciatrice d’une nouvelle ère, cellede la révolution populaire : L’opinion publique se cabre désormais contre les mauvais actes des dirigeants !
Le message avertisseur « Ne jouons pas avec la vie de notre peuple » délivré le 28 mars 2020 par le Cardinal Fridolin Ambongo dans le cadre de la lutte nationale contre l’épidémie au COVID-19 devrait résonner comme un ressort de rappel à l’amour et à l’humilité dans l’esprit et surtout le cœur de tout homme désireux de servir la nation à un poste de responsabilités. Tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien; sitôt qu’il peut secouer le joug et qu’il le secoue, il fait encore mieux (Jean-Jacques Rousseau)
« C’est le changement que nous devons apporter (au pays) : mettre fin àla corruption, rééduquer les masses àl’éthique, punir l’élite si elle triche et trahit, réhabiliter le savoir, l’École, Contraindre les citoyens àla discipline et au respect du bien public, dans l’intérêt général. »(E. Tshisekedi wa Mulumba).
· Oui, il faut arrêter de pleurer sur le lait renversé du programme des 100 jours et agir suivant les priorités suivantes, à savoir :
· De relaxer momentanément Vital Kamerhe et consorts tout en veillant à prendre avec circonspection toutes les dispositions et mesures qui s’imposent pour laisser se poursuivre les actions engagées par les magistrats du ministère public, car chercher à tuer une mouche avec un char d’assaut donnerait à penser à quelque acharnement inavoué sur la victime, coupable soit-elle;
· D’aménager, équiper et sécuriser au pas de course le site de la mythique Île de Bulambemba( Banana/Moanda , Kongo Central) en vue d’y créer des capacités d’accueil carcérales conséquentes soit pour un millier de pensionnaires au moins ;
· D’acheminer diligemment, dès l’achèvement des travaux de construction et d’équipement du Pensionnat VIP de Bulambemba, sieur Vital Kamerhe et consorts pour les y enfermer;
· D’identifier promptement et soigneusement, des centaines d’autres dignitaires de la République criblés de dénonciations, plaintes ou accusations à répétition pour actes de corruption, dissipation, détournement ou vol des deniers public.
Il s’agit des suspects ou accusés qui se comptent parmi les anciens et actuels députés, sénateurs, ministres, secrétaires généraux de l’administration publique, mandataires publics avec leurs complices plus ou moins flamboyants.
Ils sont repérables à la lumière des archives des rapports « Luzolo Bambi », des alertes provenant des organisations de surveillance citoyenne et plus formellement des résultats des missions d’audit , tels ceux diligentés actuellement par l’Inspection Générale des Finances sur tous les dossiers des décaissements des fonds du Trésor Public en faveur de tous les Ministères du Gouvernement ( administrations, services et établissements publics, entreprises publiques ou sociétés commerciales de l’État) depuis l’investiture du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo jusqu’à ce jour ;
· De conduirediligemment sur l’Île de Bulambemba tous les dignitaires identifiés et classifiés suspects ou accusés pour les y enfermer dans la suite ou en même temps que sieur Vital Kamerhe et consorts, et y organiser au plus tard à partir de l’année 2021 (2020 étant l’année de grâce du Congo-Zaïre 60 ans :1960-2020) le plus grand procès de l’histoire de la RD Congo, le procès : « Les accusés de l’Île de Bulambemba ».
Quid novi sub sole ? La Justice congolaise pourra s’inspirer sur le modèle turc de l’an 1961 avec l’historique procès « Les accusés de l’Île aux chiens », ou encore en tirant des leçons de l’expérience malienne (ATT, tombeur et juge du président Moussa Traoré, an 1991). Ces deux références historiques choisies sont auréolées de la symbolique de la raison 30 (ans) pour la progression historique : d’abord 1961 (Turquie), (+ 30) 1991(Mali) (+30) 2021 (RD Congo); et d’attraire au titre de ce procès tous ceux des suspects ou accusés qui, durant la phase pré-juridictionnelle enclenchée en 2020, n’auront pas répondu spontanément et favorablement à l’appel solennel de la Nation à tous à s’engager de in rem verso (action en restitution de la chose) à restituer sponte sua au Trésor le butin des rapines et concussions (selon des critères et modalités à définir) au moins à hauteur des seuils à décréter, compris dans la fourchette des (1/2 ; 2/3 ; 3/4 ; 4/5) des fonds publics et tous biens siphonnés du patrimoine public comme de celui privé de l’État ou, plus généralement, indument acquis au détriment du Trésor.
· De disposer souverainement qu’en tout état de cause, le verdict final du procès pour tous les accusés coupables des crimes établis, volontiers repentants ou non, sera prononcé sous l’empire du moratoire national sur la peine capitale et systématiquement assorti de la sanction d’interdiction irrévocable d’accès à des fonctions et responsabilités dans les institutions publiques, électives ou non (autodafé code 060 : référence faite au procès sur l’effondrement national au terme des 60 ans), tranchant toutefois nettement sur l’infamant ségrégationniste code 032 (code inavoué instauré en 1997 par des bonzes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL, référence faite aux 32 ans de durée théorique du règne dictatorial de Mobutu Sese Seko : sceau infâme d’autodafé apposé sur le front des ressortissants du Grand Équateur, région d’origine du feu le Président Mobutu).
Le peuple souverain primaire prononcera de telles sanctions extrêmes aussi bien de lege lata(en vertu de la loi en vigueur) que de lege ferenda(en vertu de la loi à venir) comme il avait décidé de procéder lors de la CNS.
§ 2020 : Année de grâce ! Une démarche « Vérité, Justice et Réconciliation » en parachèvement des travaux et de l’action de mise en œuvre des résolutions de la Conférence Nationale Souveraine dont le point d’orgue sera un appel-ultimatum à la restitution des deniers publics détournés et autres biens spoliés sur le patrimoine de l’État ! Mobiliser des apports massifs de fonds et des biens pour compte de l’État au titre de retombées de l’opération mani pulite par un effort exceptionnel de recouvrement et récupération des actifs issus de la corruption, rapines et concussions !
Oui, la colère du peuple d’en bas (majorité écrasante de la population, des oubliés), irrémédiablement exacerbée par des manifestations aveuglantes d’une certaine immoralité de la classe dirigeante se cristallise. Les ressorts profonds se tendent. Quel gouvernement tiendrait quand la colère de la population qui a désespérément faim et soif grondera dans la Capitale?
En vue de transformer nos grandes colères en solutions pour l’avenir, que le chef de l’État lance, dans l’optique de la mise en œuvre des résultats de la CNS (gestion de la République, 1960-1990) et de la poursuite de la reddition des comptes de gestion de la République à travers des enquêtes couvrant la période 1990-2020, une démarche « Vérité, Justice et Réconciliation » dont le point d’orgue sera un appel-ultimatum à la restitution des deniers publics détournés et autres biens spoliés sur le patrimoine de l’État ! Accusare nemo se debet nisi coram Deo(personne n’est obligé de s’accuser lui-même si ce n’est en face de Dieu), mais auprès des princes de l’Église dans le rôle de confesseur discretles repentis pourront faire des confessions sincères, ce qui ajoutera crédit au processus de pénitenceou decure d’âme : ceux qui confessent pourront être réconfortés en ayant à l’esprit que Saint Paul, auteur de nombreuses épitres , n’est autre que le persécuteur de l’Église de Jérusalem : « Quant à Saul, il ravageait l’Église; allant de maison en maison, il en arrachait hommes et femmes et les jetait en prison » (Actes des Apôtres, 8. 3 . Les auspices du Mgr Laurent Cardinal Monsengwo (Église catholique) et de Mgr Marini Bodho (Église protestante) pourront être opportunément sollicités. À l’expiration du délai imparti pour des restitutions volontaires, il sera possible de juger de la spontanéité et de la sincérité des auteurs repentants des crimes économiques et financiers à l’aune des données amassées au titre des contributions des forces vives (à travers les ONG ayant pignon sur rue) et de l’ensemble des citoyens appelés et motivés à lancer des alertes.
La gestion technique pourra en être confiée aux services spécialisés de la présidence de la République (Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption, APLC et le Conseil Présidentiel de Veille Stratégique, CPVS), opérant sous la surveillance citoyenne exercée par l’ensemble de la population. Cette action sera menée en étroite collaboration avec les Parquets généraux et l’impact ultime recherché étant par ailleurs celui de renflouer conséquemment le Budget de l’État par des apports en ressources financières fraiches à hauteur de l’équivalent (en francs congolais et toutes autres devises) de quelques milliards de dollars par an ! La RD Congo, confrontée à des attentes sociales légitimes des populations (92,6 millions d’habitants) qui piaffent, depuis des lustres, d’impatience de renouer simplement avec la vie, se doit de compter de plus en plus sur ses ressources propres, d’autant plus que la conjoncture économique internationale laisse poindre des années de braise (récession à l’horizon).
§ 2020 : Année de grâce ! Préparer et organiser un Grand débat national et procéder par une laparotomie et une craniotomie comme traitement chirurgical de choc des métastases du corps social de la RD Congo pout ôter la corruption. Mieux que la tumultueuse Conférence Nationale Souveraine et en CNS-version mise à jour et révisée, doter la R.D. Congo d’une vision de grandeur nationale pour le Congo bicentenaire à l’horizon 2085 et d’une charte nationale des valeurs ! Et négocier un moratoire de deux ans sur les réponses gouvernementales aux attentes sociales légitimes !
Oui, l’Histoire nationale commande que l’année 2020 soit célébrée comme une année de grâce pour notre pays qui a accédé à la souveraineté nationale et internationale voici 60 ans (1960-2020)! Le tissu social national étant complètement délité à cause du fléau de la corruption, il est opportun d’organiser un Grand débat national au cours duquel les forces vives de la nation pourront procéder à une lourde intervention chirurgicale sur le corps Congo, une laparotomie et même une craniotomie, à l’issue de laquelle un traitement de choc adapté sera prescrit pour éradiquer les métastases du corps social congolais par ablation des organes ou cellules gangrenés par la corruption. Ce sera là le début de la révolution pacifique tant réclamée par le peuple.
Oui, durant la phase préparatoire des assises du Grand débat national, le chef de l’État se devra de tenir un langage de vérité pour solliciter et obtenir du peuple un moratoire de deux (2) ans par rapport à la construction des réponse satisfaisantes aux attentes sociales pressantes, légitimes et exigeantes. Certes, la colère des citoyens n’est pas récente. Mais s’il faut plaire pour arriver au pouvoir, il faut savoir déplaire pour l’exerce; sinon, le pouvoir sombre dans l’immobilisme et la démagogie. Un bon président est, admet-on, celui qui affronte ce qui est dit aujourd’hui par les citoyens et sait y répondre franchement, surtout pas par des entourloupes. Le Grand débat national sera l’occasion de bâtir une vision de grandeur nationale pour le Congo bicentenaire à l’horizon 2085 ainsi qu’une charte nationale des valeurs sur base desquelles sera désormais formé le nouveau citoyen congolais!
§ La jeunesse, fer de lance de la révolution ! Réaliser une phase préliminaire du Grand débat national à travers l’épreuve de dissertation sur le thème central unique « Ubi bene, ubi patria » à l’effet de proposer au peuple une esquisse de réponse-synthèse émanant de la jeunesse, de son rêve pour le Congo bicentenaire à l’horizon 2085.
Oui,puisqu’il urge de lancer ce processus de réconciliation nationale et de renaissance de la RD Congo encore au cours de cette année de grâce 2020, que le gouvernement mette à profit le calendrier et l’occasion de la 54ème session (2020) de l’Examen d’État pour soumettre à la grande réflexion thématique (Thème central unique : ubi bene, ubi patria) la jeunesse (les finalistes de toutes les options) dans les 26 Provinces du pays à travers l’exercice de dissertation. Quitte à capitaliser, le moment venu, la riche et abondante moisson des contributions préliminaires aux questions thématiques à l’ordre du jour du Grand débat national. Le corpus des textes de l’épreuve de dissertation sera, le cas échéant, confectionné en conséquence. Les archives ExEtat révèlent que le prophète Amos du jour fut le premier lauréat provincial et le deuxième national toutes options confondues de la 7ème session (1973). La demande de justice et de dignité étant aujourd’hui plus forte que jamais, il est indiqué d’y répondre dans une approche démocratique participative et inclusive, laquelle n’élimine point les riches et les puissants, les députés et les sénateurs, les professeurs et les journalistes ni n’ignore les plus faibles, étant donné que, tous, ils font partie du peuple. La place de la jeunesse dans cette croisade nationale est celle avant-gardiste !
Kinshasa, en l’octave de Pâques. Avril 2020 - Année A et signée le Vendredi 24 Avril 2020
Plume : Ir. Jean-Louis BONGUNGU Loend’a-Namba Jelo
Laïc catholique – Laïc catholique
Prophète Amos des temps de crise en RDC
Paroisse Saint Jean Apôtre - Diocèse de Kisantu
Cité Mama Mobutu, Kinshasa E-mail : nambasiswa2004@yahoo.fr
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